La promo 2020 bientôt dans les aéroports
S’il y a une filière qui a su saisir toutes les opportunités offertes par la globalisation, c’est bien le secteur informatique. Depuis des années, nombre de nos Anciens sont partis s’installer et réussir leurs carrières à l’étranger. Ils sont très nombreux dans la Silicon Valley (ainsi de Nicolas Vincent dont on a parlé récemment ici) mais pas seulement : la communauté des Anciens de l’école a littéralement créé un maillage d’Epitech Alumni sur tous les continents. Ce goût de l’étranger et cette appétence pour les contextes professionnels internationaux commence à partir de la quatrième année du cursus Epitech, quand toute une promo s’égaille partout sur le globe, au gré des 63 partenariats académiques assurés par l’école. Les destinations de départ de la promo 2020 sont aujourd’hui actées, les départ vont commencer à partir de juillet prochain.
Larguer ses amarres
On dit souvent que les voyages forment la jeunesse mais à mesure de l’expérience que nous avons à l’école de ces promos pleines d’étudiants revenant transfigurés de leur année à l’étranger, on peut affirmer que cette quatrième année est un moment charnière pour tout étudiant d’Epitech. S’installer quelque part autour du monde, pour 2 semestres académiques, forge sa capacité à s’adapter, assure son ouverture culturelle (pensons aussi au choc linguistique sur certaines destinations, asiatiques par exemple), sa sortie bien obligée de sa zone de confort. Autrement dit : une année à l’international permet d’acquérir ces fameux « soft skills » qui feront la différence sur le marché du travail.
La destination
Abel Essiane (promo 2019) est parti étudier à UCSD (San Diego, Californie), il explique comment il a choisi sa destination : « Pendant notre deuxième année, il y a eu un forum de présentation des universités partenaires, durant laquelle des intervenants de UCSD nous ont présenté le cursus et l’université. C’est aussi en discutant avec des Alumni qui étaient partis là-bas, avec leurs retours super positifs que Galilée Enguehard et moi-même avons pris notre décision ». Sabri Abdellatif (promo 2019), aujourd’hui à l’Université d’Ahlia au Bahreïn, a choisi son école autrement : « J’ai entendu parler de cette destination, en deuxième année, par le biais de mon association. On m’avait parlé des différents cours, mais aussi des activités locales et de cette zone géographique incroyable qu’est le golfe Persique ».
À chaque destination, sa particularité
Fernand Veyrier (promo 2019) est lui parti à Keimyung University en Corée du Sud, pour les modules proposés : « Les études ici sont toutes en relation avec le jeu vidéo, de tous niveaux (utilisation débutant de Unity jusqu’à la gestion d’image en OpenGL et le « shading »), j’ai appris beaucoup de choses en allant là-bas ». Joffrey Riela (promo 2016), avait lui choisi l’Université du Québec à Rimouski « dans l’optique d’améliorer mes compétences en business et Web ». Vincent Jacquet est lui actuellement à Beijing Jiaotong University et nous détaille aussi ce qu’il y pratique : « on apprend à réaliser des applications iOS, à faire de « l’embarqué » (notre projet était de créer un GPS), le web (HTML5, CSS, persistance des données), HBase, Spark Scala… ».
(Keimyung university campus)
Sortir de sa zone de confort
Se confronter à l’inconnu, c’est aussi tout l’intérêt de l’année à l’international comme le décrit Mohamed Kaben (promo 2019), qui a lui aussi choisi Ahlia University au Bahreïn : « Pour être honnête, mon départ au Bahreïn est l’étape que j’ai le plus redoutée dans mon cursus. Barrière linguistique, distance avec la famille, les amis, mais aussi la peur de l’inconnu… Je n’ai jamais aussi bien compris l’expression « sortir de sa zone de confort » que cette année ».
Qualités linguistiques
Cette quatrième année est aussi l’occasion de forger encore un peu plus son identité professionnelle. Le perfectionnement de sa maitrise de l’anglais pour commencer, d’autant qu’il s’agit de la langue universelle dans le secteur I.T. Avant de partir à l’étranger, les étudiants doivent d’ailleurs confirmer que leur maitrise de cette langue est suffisant pour être autonome à l’étranger. En partant en Chine, on peut s’ouvrir à d’autres univers encore plus vastes : « là-bas, on a six heures de chinois par semaine et je dois dire que c’est plus facile à parler qu’à écrire… » explique Vincent Jacquet, étudiant à Beijing Jiatong University. Simon Robert, promo 2019 et parti lui à CSUSM San Marcos et pour qui la difficulté réside dans la pratique orale de l’anglais, rassure toutefois : « C’est surprenant à quel point l’oreille peut vite s’habituer à une langue étrangère, même pour quelqu’un pour qui ce n’est pas gagné à la base… ».
Le challenge de la 4e année
Partis à la fin de leur troisième année avec le MVP de leurs Epitech Innovative Project (EIP), nos étudiants doivent continuer à travailler sur leurs EIP en cette quatrième année. Elle devient alors un autre type de challenge, qui les amène à devoir apprendre à s’organiser comme une équipe en mode start-up mais « en remote » comme on entend souvent à Epitech, à distance, dispatchés qu’ils sont entre plusieurs fuseaux horaires.
(Ahlia University)
Voyager, découvrir
Cette expérience de l’année à l’étranger se bonifie avec les petits et grand moments du quoitidien…Thanh-Truc Hoang (promo 2019) est en Suède à Jönköping University, il en profite pour rester en forme : « je suis inscrite à JUSA (Jönköping University Sport Association) où je fais du badminton (on peut aussi y faire du football, basketball… ). Je fais aussi partie du JURA (Jönköping University Rowing Association). » Florian a profité d’être en Thaïlande pour escalader un volcan : « On y est arrivés au sommet autour de 6h du matin, on a vu le lever de soleil de là-haut… Et là, notre guide a pris sa guitare et a commencé à chanter… C’était magnifique ». Pour Sabri, c’est la découverte de la culture de l’île du Bahreïn qui l’a marqué : « il y a différentes cultures sur cette île, située très près de l’Arabie Saoudite. Il y a beaucoup d’expatriés Américains, mais aussi des Arabes, des Indiens, des Pakistanais et des Philippins. »
L’avantage de la quatrième année
Abel s’essaye au bilan : « cette quatrième année nous permet de consolider et d’apprendre dans certains domaines avec des cours de grande qualité, tout en ayant les avantages de vivre pendant un certain temps en dehors de son pays ». Sabri appuie, « pour moi, cette année est l’occasion de découvrir une nouvelle façon d’apprendre, un nouveau pays et une nouvelle culture. C’est une période où l’on peut faire le bilan de ce que l’on a pu apprendre ces trois dernières années ». Florian Saurs, promo 2019 à la Sirindhorn International Institute of Technology conclut : « en bref, la quatrième année, c’est une infinité d’aventures et de moments grandioses qui ne me donnent qu’une seule envie : celle de continuer de découvrir et de voir le plus possible de ce monde dans lequel on vit ».
Des conseils
Ne pas oublier l’après-Epitech, les étudiants encore à l’école le savent bien. Abel rappelle que par exemple « étudier dans une école aussi proche que UCSD de la Silicon Valley donne accès à des opportunités incroyables ». Simon est arrivé en Californie avec Adrien et Jonathan, 2 étudiants bordelais également, 3 semaines avant le début des cours : « C’était une bonne idée car au moment de l’arrivée, il y a pas mal de choses à gérer (logement, électricité, internet, permis, parking…). Pour ceux qui veulent visiter la région avant le début des cours, c’est ce qu’il faut faire ! » Romain Baudin (promo 2019), parti quant à lui à Berlin, résume : « Si j’avais quelque chose à dire aux étudiants qui vont passer cette étape, ça serait de ne pas penser que c’est une année sans sa famille, ses amis, sa copine ou son copain ; c’est une occasion de découvrir une autre manière de vivre et de rencontrer d’autres cultures ! ».
NB : certaines des photos ci-dessus sont issues de quelques-uns des blogs « Retours des étudiants » à l’international tenus sur tekfeed.epitech.eu.