Au MIT Hacking Medicine « Le Grand Hack », les Epitech raflent les premiers prix !
Le Grand Hack, c’est un hackathon sur un week-end organisé par le MIT Hacking Medicine, Les Cartésiens et l’AMPS. Ils ont choisi le campus d’Epitech Paris pour organiser l’événement pour une première en France. Les participants sont issus de domaines très différents : docteurs, jeunes chercheurs, professionnels de la santé, ingénieurs, designers, business développeurs …
Les étudiants d’Epitech ont particulièrement performé sur ce hackathon, puisque parmi les 8 prix décernés par le jury, ils ont fait partie de 3 équipes gagnantes. Autrement dit, parmi les 250 participants au hackathon, les Epitech étaient à peine une vingtaine, et 8 d’entre eux ont raflé des prix.
Epitech en tête
Basile Lamarque est étudiant en deuxième année à Epitech Paris, il faisait partie des plus jeunes participants, il a gagné avec son équipe le premier prix en « Santé mentale », et nous raconte l’expérience qu’il a vécue.
"prendre de la distance" à son importance durant le #ParisGrandHack2019 pour voir la big picture et implémenter tous ces projets innovants en #santé dans un écosystèmes si riche ! Le faire à @EpitechParis c'est forcément plus agréable ? pic.twitter.com/GAoRkNNTu4
— Les Cartésiens (@LesCartesiens) June 22, 2019
Tout a commencé le vendredi 21 juin à 18H30 sur le Campus d’Epitech Paris. Les organisateurs lancent le hackathon avec un amphithéâtre pour présenter tous les intervenants du milieu de la médecine, les porteurs de projets, des grosses entreprises dans le secteur du médical, et des représentants d’incubateurs de startups.
Science, Santé, Société
Ce hackathon, sous les thèmes de la Science, la Santé et la Société, était divisé en trois axes de travail : la cancérologie, les maladies mentales, et la santé publique.
Les 250 participants, tous experts dans un domaine, ont été divisés de manière aléatoire dans l’une de ces trois thématiques.
« J’aurais pu venir en équipe, avec des gens que je connaissais, mais j’ai décidé d’y aller seul pour rencontrer du monde, travailler avec d’autres corps de métiers, et des experts dans des domaines que je ne connais pas, explique Basile, après tout, la multidisciplinarité c’est le propre d’un hackathon ! »
Le jeune développeur s’est retrouvé classé dans la thématique « Santé publique » et il y a retrouvé deux autres étudiants d’Epitech : Grégoire et Adam.
Le campus d’Epitech Paris en ébullition
Après ça, tout le monde a partagé un grand repas sur la terrasse du campus d’Epitech Paris. « C’était super de rencontrer les participants de cette manière-là, raconte Basile, j’ai même rencontré un mec qui venait d’Hawaii juste pour participer à ce hackathon ! »
250 participants, une quarantaine de groupes, 3 thèmes
Réunis dans trois salles différentes, les trois groupes de 100 personnes se sont dispersés sur le campus d’Epitech Paris. « Ensuite, ceux qui étaient venus avec des idées de projet d’innovation à faire dans la santé, pouvaient se lever et pitcher des idées ». En « Santé mentale », 17 personnes se sont levées avec des idées surtout autours de problématiques de dépression, de stress post traumatique, et du rythme du sommeil.
Basile, Grégoire et Adam ont été bluffés par le pitch de Déborah, une doctoresse spécialisée en neurologie, qui a suivi un programme d’HEC pendant un an. Elle voulait bosser sur les infirmiers et infirmières qui travaillent la nuit et dont le rythme du sommeil est perturbé.
Des groupes diversifiés
« Elle a tellement bien parlé de son projet qu’on est allé la voir pour lui demander de travailler avec elle », Déborah accepte et le petit groupe est vite rejoint par François-Xavier, étudiant en école de commerce, et Juliette, une autre doctoresse spécialisée dans la neurologie et l’étude du cerveau elle aussi, qui venait de finir une thèse.
« Bref, que des personnes super intéressantes, commente Basile, et pour souder le groupe (et comme c’était la fête de la musique), on leur a proposé d’aller boire un verre dans un bar à côté du campus d’Epitech qu’on connaît bien ».
Mais pas question de traîner, puisque le lendemain à 8h commence la véritable phase de réflexion du hackathon.
Brainstormer : la base du hackathon
« Afin de réfléchir correctement à la manière de traiter le sujet, on a utilisé le système des post-it » explique Basile. Exercice souvent réalisé pendant les hackathons, il s’agit pour les membres d’un groupe d’écrire sur des post-its des idées. Puis, toute l’équipe élimine un à un les sujets soit trop ambitieux, soit non réalisables. Ils sont partis sur une application mobile qui aiderait les infirmiers travaillant de nuit à gérer leur cycle de sommeil.
Une application pour gérer les cycles du sommeil
En se connectant à l’application, l’utilisateur doit répondre à quelques questions sur son poids, sa taille, son âge, le sport qu’il pratique ; et il doit jouer à un jeu de réflexe afin de mesurer ses capacités cognitives. Grâce aux données recensées par l’application et grâce aux connaissances des médecins du groupe, l’application est en mesure de proposer les horaires optimaux de coucher et de lever.
« C’est là qu’on a vu la différence entre les ingénieurs et les étudiants d’Epitech, raconte Basile. On nous répète que pour travailler sur quelque chose, on a absolument besoin de données. Les autres membres du groupe proposaient de faire des formulaires pour récupérer des informations, et nous on a plutôt proposé de rendre l’application interactive grâce à des questions et des jeux. Et puis, avec la géolocalisation et le système d’information qui fait qu’on peut récupérer des informations internes d’utilisation, ça nous fait déjà de bonnes données ».
Tous compétents et complémentaires
Également, l’expertise technique des étudiants d’Epitech leur a permis de rendre l’application optimale. De l’autre côté, les médecins avaient de grandes connaissances tandis que les commerciaux avaient de superbes idées sur le business plan, le modèle économique etc… Un groupe bien diversifié qui a su jouer des compétences de ses membres. « Nous les tech, on était capables de récupérer les données, et eux de les traiter : on était hyper complémentaires » s’enthousiasme Basile.
À la fin de la première journée, l’équipe était d’accord sur tout et savait sur quoi travailler. « On a commencé à développer l’application et on s’est délibérément orientés vers des technologies qu’on ne connaissait pas, car de notre point de vue, un hackathon c’est fait pour innover et apprendre des choses » raconte Basile.
Miser sur l’expertise technique
Le lendemain, il fallait avoir rendu les slides du projet pour midi, afin de présenter le projet à 13H devant le jury. L’étudiant en deuxième année raconte : « on avait bien réfléchi à ce qu’on voulait transmettre pendant cette présentation : on voulait avoir fini de développer l’application afin que les jurés puissent l’utiliser. On voulait miser sur cette expertise technique que les autres groupes n’avaient pas ».
Côté pitchs, tout était très réglé : 3 minutes de présentation, 2 minutes de questions, 11 groupes. Beaucoup avaient un POC (Proof of Concept), d’autres avaient fait des captures d’écran, d’autres encore avaient fait un véritable travail scientifique. Lorsque Basile et son équipe présentent le projet, leur application ne bug pas, ils présentent leur plan d’action, expliquent leur raisonnement et leur travail.
Et les grands gagnants sont … !
À 18h de ce dimanche 23 juin, les 250 participants sont réunis dans le grand amphithéâtre du campus d’Epitech Paris. L’incubateur Paris & Co, dont l’un des membres faisait partie du jury, a décerné deux prix à deux groupes, l’un dans la thématique « Santé Mentale », l’autre dans la thématique « Santé Publique ». Ces groupes ont remporté des places dans l’un des incubateurs les plus prisés de France.
Puis, venait le tour des grands prix par axe de travail, et c’est là que les étudiants d’Epitech ont raflé 3 des 6 prix décernés.
Parmi les 6 prix décernés, 8 étudiants à Epitech
Dans la catégorie « Cancérologie », la première place a été remporté par un groupe dont deux étudiants d’Epitech en troisième année faisaient partie. Ils ont gagné 750 euros à se partager, ainsi que 4 mois de formation soit à HEC, soit à Polytechnique.
Dans la catégorie « Santé Publique », la deuxième place a également été remportée par un groupe dont deux étudiants d’Epitech faisaient partie. Ils ont gagné 500 euros à se partager.
Enfin, dans la catégorie « Santé Mentale », c’est l’équipe de Basile, Grégoire, Adam, Juliette, Déborah et François-Xavier qui a remporté la première place avec leur application Shifters. Tandis que la deuxième place a également été remportée par un groupe de travail dont faisait partie un étudiant d’Epitech en 2ème année.
Une superbe expérience
En gagnant lui aussi la première place, Basile hésite à faire sa formation à HEC ou Polytechnique. Gagner la première place d’un hackathon aussi prestigieux, surtout quand c’est la première fois qu’il participe à un concours dans ce style, n’est pas donné à tout le monde ! Mais Basile garde les pieds sur terre :
« Même si on n’avait rien gagné, on a quand même passé un super moment ».