Laurent Freund, nouveau directeur pédagogique du campus de Marseille
Lui-même passé par une école du Groupe IONIS il y a quelques années, Laurent Freund vient de rejoindre l’aventure Epitech en tant que directeur pédagogique du campus de Marseille. Pour cet ancien informaticien devenu formateur au fil des années, rejoindre Epitech était une évidence, tant les échos qu’il avait eu sur ses étudiants étaient positifs…
Depuis quelques mois, Laurent Freund a rejoint le campus d’Epitech Marseille en tant que directeur pédagogique. Pour ce membre reconnu de la sphère informatique de la cité phocéenne depuis vingt ans, rejoindre Epitech était une évidence, lui-même ayant débuté son parcours à ESME Sudria, une école d’ingénieur et d’informatique du Groupe IONIS : « Je suis devenu directeur pédagogique du campus d’Epitech il y a quelques mois. Je connaissais déjà le Groupe IONIS, et Epitech avait très bonne réputation, de faire beaucoup d’informatique, et ce par projets. Or, tout au long de mon parcours, c’est participer, créer des projets qui m’a permis de progresser et qui m’a porté. J’étais donc convaincu par la pédagogie et l’organisation de l’école. »
Un parcours classique, mais impressionnant !
Il faut dire que le parcours de Laurent Freund, s’il le qualifie lui-même de classique, est impressionnant : après une thèse dans les microprocesseurs, il est devenu formateur en informatique à l’École Centrale de Marseille, puis directeur pédagogique de l’Ecole des Mines et co-directeur de Webforce3 : « C’était un parcours assez traditionnel. Je suis devenu professeur d’informatique dans un premier temps, puis on m’a proposé d’être responsable du secteur informatique. Et j’ai progressivement passé tous les échelons jusqu’à devenir directeur d’école. Pour se faire, j’ai d’abord cherché une petite structure, qui était Webforce3, ici à Marseille. Par la suite, un ami avec lequel je travaille m’a informé de la possibilité de devenir directeur pédagogique d’Epitech, et étant donné les échos que j’avais eus sur l’école, j’étais forcément intéressé ! Maintenant, cela fait six mois que je suis là, et je me régale ! »
« Dans l’informatique, la recherche est perpétuelle »
Sa passion pour l’informatique remonte aussi loin qu’il peut se souvenir, ayant découvert la discipline par son père, lui-même directeur informatique : « J’aimais l’informatique parce que j’aimais créer, une passion cette fois transmise par ma mère, qui était chef de publicité. Dans l’informatique, la recherche est perpétuelle, il y a toujours quelque chose à découvrir, puisque cette discipline est toujours en évolution. Et puis, j’aime l’informatique pour son côté social, puisqu’elle permet de se reconvertir aujourd’hui, et de manière très rapide. »
Convaincu par Epitech
De par son parcours, Laurent Freund possède une connaissance très fine du monde informatique à Marseille, puisqu’il est également co-fondateur de Code4Marseille, association qui vise notamment à développer l’apprentissage de l’informatique et du code sur le territoire. Si les échos positifs et enthousiastes qu’il avait eus sur l’école l’ont convaincu de prendre part à l’aventure Epitech, il est devenu depuis six mois le premier admirateur de l’école.
« Les étudiants ont l’occasion pendant cinq ans de creuser l’informatique, qui est un terrain de jeu immense, c’est une véritable chance qui leur est donnée, et cela donne des informaticiens absolument brillants. » En six mois, le nouveau directeur pédagogique s’est rendu compte du fossé qui existe entre les méthodes d’apprentissage d’Epitech et les méthodes classiques.
« Il y a quelques temps, un parent d’étudiant m’interpelle devant les bâtiments de l’école. Il s’inquiétait de ne plus voir son fils manger et parfois passer la nuit debout à travailler. Rapidement, je suis allé me renseigner auprès de l’équipe, qui a tout de suite rassuré le père en l’informant que son fils était simplement brillant et avait tout compris à la philosophie de l’école. En effet, s’il restait aussi tard à l’école, c’était pour aider ses camarades et cela lui était arrivé de rester dormir dans les locaux de l’école. Cela montre bien la rupture entre les enseignements classiques et ce qui se passe ici, à Epitech. »
Apprendre par projets en toute indépendance
La philosophie d’Epitech est d’apprendre à apprendre. L’école propose donc aux étudiants de travailler par projets, avec une équipe pédagogique pour les guider, mais sans professeur. Lui-même ancien professeur, Laurent Freund a rapidement été convaincu par l’efficacité de la méthode, et par le naturel avec lequel la méthode est adoptée par les étudiants : « Il n’y a pas longtemps, un étudiant de troisième année est venu me voir, surpris d’apprendre que j’avais été formateur en informatique. Il m’a demandé comment on pouvait apprendre l’informatique avec un prof. Apprendre par eux-mêmes grâce aux projets leur semble tellement logique et évident qu’ils ne comprennent pas que l’informatique puisse s’apprendre autrement que par la pédagogie mise en place par Epitech. Je lui ai rappelé que 95% de l’enseignement en France s’effectuait via un professeur, mais il ne semblait pas convaincu pour autant », explique-t’il en souriant.
Rejoindre une équipe dynamique et efficace
Outre les étudiants, Laurent Freund a rapidement réalisé que la qualité d’Epitech résultait aussi de la philosophie des équipes pédagogiques de l’école, toujours dans l’action et prêtes à trouver des solutions rapidement. Une vision du travail qu’il partage totalement : « En tant que directeur, je me suis aussi rapidement rendu compte de la qualité de l’équipe d’Epitech. Ce sont des gens qui aiment faire, qui aiment résoudre les problèmes. Que ce soit les assistants, les directeurs, les étudiants, tout le monde à son échelle veut trouver des solutions et les mettre en place. Et c’est très agréable de travailler avec des gens qui sont tout de suite dans l’action, avec la volonté de résoudre les problèmes le plus vite possible, avec une telle efficacité. Et de plus, la moyenne d’âge de l’équipe doit tourner autour des vingt-huit ans, et c’est toujours agréable de travailler avec des jeunes ! »
Permettre la rencontre entre étudiants et entreprises
« Mon rôle, en tant que directeur pédagogique, est de rendre les étudiants les meilleurs possibles, et que les entreprises se les arrachent. Tout ça, en leur offrant les meilleures conditions de travail possibles »,
explique Laurent Freund.
Si la plupart des retours des entreprises sur les étudiants d’Epitech sont élogieux et enthousiastes, la mission de Laurent Freund est de permettre la rencontre. « L’un des principaux problèmes d’Epitech est que les étudiants y sont tellement bien qu’ils en sortent finalement assez rarement. Mon travail consiste donc soit à faire venir des entreprises dans l’école, via par exemple les Talks, ou solliciter les étudiants à aller vers l’extérieur. Par exemple, depuis le début de l’année, trois entreprises sont venues présenter leur hackathon afin de motiver les étudiants à y prendre part. Une bonne partie de mes journées sont donc consacrées à trouver des moyens de faire sortir les étudiants et de faire rentrer les entreprises ! »
Offrir les meilleures conditions de travail
L’une des premières missions de Laurent Freund, alors fraîchement débarqué, a été de dépoussiérer quelque peu les locaux d’Epitech, afin qu’ils s’adaptent mieux aux méthodes de travail des étudiants : « Je pense que c’est également très important de travailler dans un endroit qui correspond à ce qu’on y fait. Je fais également partie d’un incubateur de start-up, et j’ai pu me rendre compte à quel point avoir de bonnes conditions de travail et donc un lieu de travail et un matériel adaptés est important au quotidien. C’est pourquoi j’essaie de donner aux étudiants des conditions de travail optimales. »
Un défi pour l’année
Cette année, chaque campus d’Epitech doit réaliser un défi. Laurent Freund a donc choisi de faire réaliser aux étudiants un escape game avec des objets connectés. Le principe serait le suivant : vous êtes enfermé(s) dans une pièce, bloquée par toute une série d’objets connectés, tels que des cadenas, des alarmes ou des détecteurs de fumée. Pour sortir, une seule solution : rentrer les bonnes lignes de code sur l’ordinateur, à votre disposition dans le centre de la pièce. Une façon ludique d’apprendre quelques notions d’informatique et de code, pour le directeur :
« Le but serait par la suite d’utiliser cet escape game dans les salons étudiants, par exemple. La préfecture de la ville serait aussi intéressée pour l’intégrer dans une de ses salles et faire des démonstrations techniques. Une de mes ambitions est également d’utiliser des objects connectés développés dans la région, afin de faire un peu de publicité locale »
Pas de doute, avec l’arrivée de Laurent Freund aux commandes, la cité phocéenne n’a pas fini d’entendre parler d’Epitech !