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07.12.15

L’Université de la Terre édition 2015

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L’Université de la Terre a tenu sa sixième édition ces vendredi 4 et samedi 5 décembre à la Maison de l’Unesco. Prenant place en même temps que la COP 21, l’occasion était trop belle pour ne pas parler du climat au sens écologique du terme mais aussi des climats économique, social, politique – « Faisons changer tous les climats ! » en était le titre.

IONIS Education Group, partenaire de l’Université de la Terre

Partenaire de ce carrefour de réflexion et de débats ouverts à tous, le Groupe IONIS a invité ses étudiants à y assister et y participer. Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group et Emmanuel Carli, directeur général d’Epitech ont également été invités à intervenir lors de l’une des nombreuses et foisonnantes conférences. Le principe d’une Université de la Terre n’est pas de professer des vérités du haut de sa chaire, des experts aux profanes, mais de favoriser un mode horizontal de discussion entre intervenants et public, notamment des étudiants d’Epitech.

Intergénération

« Le partenariat entre le Groupe IONIS et l’Université de la Terre prend sa source dans celui que nous avons mis en place avec la Cité de la Réussite, organisé par la même personne, Sylvain Kern et son équipe, rappelle Fabrice Bardèche. L’Université de la Terre est un lieu de réflexion, de culture et d’interrogations sur les grands enjeux de notre société. Dans la mesure où nos écoles sont des acteurs de l’éducation sur des dynamiques vraiment phares dans la société, il nous a semblé naturel de s’associer à cette réflexion et ces débats. »

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L’éducation en question

Fabrice Bardèche a pris part à celui intitulé « L’avenir à portée de main : vers un printemps de l’éducation », en compagnie de François Taddéi, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires à l’Université Paris-Descartes et Antonella Verdiani, présidente du Printemps de l’Éducation. Ce débat était modéré par la directrice déléguée de la rédaction chez Psychologies Magazine, qui a laissé toute sa place à l’interaction entre le public et les intervenants, transformant cette heure et demie en chassé-croisé de questions / réponses.

Allô Alain

Comme l’a dit François Taddéi en réponse à une question posée par un jeune étudiant potentiellement adepte du « c’était mieux avant », « on sait depuis Aristote que le niveau baisse »… Une antienne intemporelle et à fort écho médiatique actuel mais « ces temps de crise sont aussi le temps de toutes les audaces » ainsi que le rappelle Fabrice Bardèche.

La pédagogie active

Or si l’on se réfère par exemple au témoignage d’une étudiante en master scientifique revenue de 4 mois en Norvège, bouleversée dans ses habitudes d’apprentissage par son immersion dans les méthodes d’apprentissage actives / inductives en cours dans ce pays scandinave et qui avoue qu’elle a plus appris en 4 mois qu’en 3 ans, les choses peuvent changer. Ces méthodes nous sont chères à Epitech, on les applique ici depuis 16 ans…

Epitech, école modèle

« On ne peut dire que ce mouvement qui a gagné aujourd’hui différentes couches du monde éducatif soit exclusivement issu d’Epitech, souligne Fabrice Bardèche. Il s’agit d’un point de convergences de différentes initiatives dont Epitech était en France la forme la plus forte et la plus aboutie. Avec Epitech, on a fait oeuvre de défricheurs, de modèle. On a vu surgir des gens qui ont tout d’un coup découvert qu’en effet ces méthodes innovantes portent leurs fruits et qu’elles correspondent aux outils dont tous les jeunes disposent aujourd’hui, qui sont leur façon de penser, de faire et d’agir ».

Tous connectés

Emmanuel Carli a lui pris part au débat « Tous connectés : de quelle société numérique voulons-nous ? », aux côtés de Stéphane Distinguin, président fondateur de FaberNovel – venu ouvrir les Trophées EIP avec Marc Giget le vendredi précédent -, Frédéric Mazzella, président fondateur de BlaBlaCar et Benjamin des Gachons, directeur de Change.org France.

Angoisse et tremblements

« Ce qui est assez intéressant, c’est qu’on a finalement assez vite vu des jeunes se posant la question de la sécurité, du contrôle du changement, en exprimant une sorte de crainte face à ce changement…, nous confie Emmanuel Carli. On a assez peu vu de jeunes « early adopters », promoteurs du changement, plutôt des jeunes inquiets ». Ce n’était évidemment pas le cas de Benjamin Giraud et Matthieu Duvaux, tous deux Epitech promo 2020, qui n’ont pas manqué de parler des effets de la révolution numérique appliquée au secteur de la création et des droits d’auteur…

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(Matthieu Duvaux et Benjamin Giraud)

La vitesse et la mémoire

« Le numérique est un accélérateur, il augmente les capacités de calcul, de stockage : je peux calculer très vite avec des volumes de data très importants et donc je peux en déduire beaucoup plus de choses, poursuit Emmanuel Carli. C’est le sens de l’informatique depuis ses débuts. Quand Turing invente sa machine pour décoder les codes nazis, il détruit le travail de toutes ses secrétaires qui étaient chargées de décoder ces messages… Mais le temps de traitement a ainsi été réduit de manière phénoménale. Un des biais du numérique est cette capacité à déduire des informations qu’on n’avait pas avant ».

Horizon Minority Report ?

« Certes avec le développement du prédictif, il faut songer à certaines éventualités en rapport avec certains régimes politiques… Mais le numérique n’est qu’un moyen. Certains vont l’utiliser pour faire pencher la bascule de leur côté. L’important, c’est que tout le monde ait cet outil entre les mains pour que les contre-pouvoirs se mettent en place. Comme le dit Stéphane Distinguin, »il faut apprendre et faire » ». Et apprendre à apprendre, pour toujours faire mieux.

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