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04.08.06

THOMAS TEXIER

Pouvez-vous nous raconter votre cursus à l’Epitech ?

Je suis entré à l’école en 2000, motivé par le programme proposé. Les trois premières années m’ont demandé un gros investissement personnel. Ca demandait beaucoup de travail, et une motivation sans failles. J’ai eu la chance de rencontrer assez vite d’autres étudiants motivés avec qui nous avons formé une petite équipe de travail pour les projets. On était quatre, tous complémentaires. Parmi eux, je m’occupais le plus souvent de la gestion humaine du groupe, en devenant chef de projet. Aujourd’hui, je pense que l’intérêt de ces projets en équipe était moins le résultat final que l’apprentissage au quotidien de tous les aléas du travail de groupe, bref tout ce qu’il est nécessaire de savoir pour mener à bien la gestion d’un projet. A l’Epitech, nous avons appris à nous former nous même. Ils m’ont permis de trouver, à partir de la troisième année, mon domaine de spécialité : la sécurité des systèmes d’information. J’ai été Astek à partir de la troisième année.

D’autres choses ?

Oui, en tech5 j’ai été, avec mon groupe, organisateur du Security Quest. C’est un projet que font les étudiants de quatrième année : des certificats sont cachés sur différentes machines de l’école ou d’entreprise qui acceptent de se prêter au jeu. Le but des étudiants est de les récupérer. C’est une sorte de grand concours qui permet aux étudiants de comprendre les processus de sécurité informatique et aux entreprises de trouver les failles de leurs réseaux. Le projet a été créé l’année de ma tech4. Ca nous avait motivé et on a obtenu d’excellent résultats, cependant, nous trouvions que, bien que l’idée était excellente, elle manquait d’animation. Nous en avons fait part à Nicolas Sadirac qui nous a immédiatement promus organisateurs pour la promo de l’année suivante. Je garde un très bon souvenir du Security Quest 2005. Nous avions préparé de nombreuses animations et des énigmes faisant appel à différents domaines… une sorte de jeu de piste à multiples rebondissements. L’engouement au sein de l’école a été colossal. Tous les coups étaient permis : il s’agissait non seulement de trouver les certificats mais aussi de gêner les autres groupes dans leurs recherches. Je me souviens d’un groupe qui s’était vanté d’avoir pénétré dans un bureau de l’administration par effraction pour récupérer des informations. Nous ne les avons pas crus. Dans l’heure, ils nous envoyaient une vidéo où on les voyait passer par les faux plafonds pour rentrer !!! (rires)

Pouvez-vous nous parler des stages que vous avez fait ?

En tech1, j’ai travaillé dans le domaine bancaire. Je faisais du développement informatique pour une filiale du groupe BNP Paribas. Puis, en tech3, j’ai souhaité m’orienter vers le domaine spatial, en faisant un stage chez EADS. Je m’occupais de la sécurité et de l’exploitation du réseau. Enfin, pour mon stage de fin d’études, je suis parti en Chine, à Nan Chang, une ville de la province du Jiang xi, pour travailler dans l’entreprise Tell How Software. C’était très intéressant du point de vue humain. Mon rôle était de conseiller les techniciens qui font des prestations chez les clients. Je suis rentré de Chine en septembre 2005. J’avais fini mon cursus Epitech. Le 1er octobre 2005, je commençais à travailler.

Quelles ont été vos expériences dans le monde du travail ?

J’ai commencé par travailler pour la CEIS, pour Philippe Chiu (voir son entretien). Comme vous pouvez le voir, j’ai essayé de donner à mes différents choix une certaine cohérence. Mes stages ont été effectués dans différents domaines, mais toujours dans des grands groupes. En allant à la CEIS, je voulais expérimenter le travail dans une plus petite structure.

Il s’agissait vraiment d’un choix délibéré de votre part ? La plupart des étudiants prennent ce qu’ils trouvent…

Non, non, j’ai toujours eu le choix. Après avoir travaillé quelques temps là bas, j’ai eu envie d’une nouvelle expérience à l’étranger. J’ai trouvé un poste à la Mission Economique de Beyrouth (service du ministère français de l’économie, des finances et de l’industrie).

Beyrouth ? C’est d’actualité…

En effet. Je travaillais dans les locaux de l’ambassade de France. Mon rôle était de gérer l’exploitation et la sécurité des bureaux du Proche, Moyen Orient et du sous-continent Indien. Je voulais voir un peu de tout, avoir des expériences diverses bien que toujours en rapport avec la sécurité. Mon travail au Liban était censé durer deux ans. Au final, je n’y suis resté que quatre mois… Quatre jours après le début du conflit avec Israël, on m’a proposé de rentrer à Paris. J’ai refusé. J’adorais le pays, sa culture, et je voulais finir ce que j’avais commencé. Puis la situation a empiré. Une partie des employés de l’ambassade se sont fait rapatrier petit à petit. Je n’ai rien vu de la guerre, mais j’en sentais le climat en permanence : les magasins fermés, les rues désertes, le son des ambulances, le bruit des explosions qui faisait trembler les vitres. A l’ambassade, la réaction des employés à été exemplaire : tout le monde a essayé, tant que possible, de garder son calme, de rester solidaire. J’ai participé à l’organisation des rapatriements au sein du lycée franco-libanais de Beyrouth… Puis on m’a demandé de retourner en France à mon tour. Quinze jours plus tard, j’étais de nouveau à Paris.

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