The Artificial Brain Project
Qui a dit que la science ne pouvait pas se conjuguer avec la philosophie? C’est là toute la question qui se pose sur le projet de thèse de Mickaël Camus (professeur à l’Epitech, Directeur-Adjoint du L.E.R.I.A, et Thésard à la faculté de Paris VI). L’Artificial Brain Project, a pour objectif de prouver que la transposition de l’intelligence humaine aux sciences informatiques est possible, la finalité étant la création d’un logiciel de génération de faits de conscience reproduisant les systèmes de consciences artificielles.
Mickael Camus a mis en place, avec l’utilisation d’un Aïbo, un système auto-adaptatif afin de démontrer que l’interaction, non seulement entre la conscience humaine et les sciences informatiques mais aussi entre la philosophie et la science, est aussi probable qu’essentielle.
Autant dire que les résultats obtenus ont largement dépassés ses espérances : il a pu mettre en évidence l’existence d’une intelligence artificielle (qui reconnait et sait appliquer les tâches qui lui sont présentées) mais aussi d’une « conscience artificielle » c’est-à-dire le fait de pouvoir exprimer des émotions, d’en connaître l’existence, et de s’adapter aux situations dans des milieux différents dont il n’a aucune connaissance.
Même si ce système n’a pas encore « conscience » de ce qu’il est (une adaptation humaine, la fameuse question d’ordre philosophique « qui suis-je ? ») il se peut qu’il en soit capable d’ici peu.
Au final, le robot devra être capable de représenter des situations diverses perçut par ses capteurs, d’en déduire un « construit mental » artificiel adapté en temps réel aux évolutions de l’environnement dans lequel il se trouve, de prendre les décisions adéquates, d’en éprouver des émotions et d’en déduire une action.