Laval Virtual 2018
Depuis des années la Réalité Virtuelle, « VR » pour les intimes, passionne nos étudiants. ils ne sont plus les seuls : depuis deux ans, les technologies et les usages en termes de VR ne cessent de s’étendre, le grand public s’y intéresse de plus en plus sans parler des filières et des métiers. Laval Virtual en est la preuve. Plus gros salon à l’échelle européenne consacré à la Réalité Virtuelle, Laval Virtual montre chaque année l’évolution de ces technologies, à l’attention des professionnels comme des amateurs. Certains des étudiants d’Epitech Nantes et d’Epitech Rennes présentaient leurs projets lors de cette édition 2018 du Laval Virtual, qui fêtait par ailleurs son vingtième anniversaire, du 4 au 8 avril derniers.
Le succès des 20 ans
Des immenses tentes blanches, un sol en bois qui flanche sous les pas des nombreux visiteurs, 300 exposants venus montrer leurs avancées dans le monde de la VR, le rendez-vous européen de l’écosystème VR a fait le plein, comme tous les ans dans cette ville médiévale de la Mayenne.
Un espace pour tous
Kilian Dabard, en troisième année à Epitech Rennes, était déjà sur place l’année dernière : « La première fois était étonnante, mais la deuxième l’est encore plus… Le détail qui m’a frappé par rapport à l’année dernière où il y avait une dizaine de stands de démo VR, c’est que cette année, il n’y avait que ça ! C’est vraiment beau de voir qu’une technologie s’ouvre à tous. J’espère que l’événement va s’agrandir encore, étant donné l’explosion de l’intérêt qu’elle suscite ».
Epiwars
Deux projets Epitech s’y sont montrés, l’un d’Epitech Rennes, l’autre d’Epitech Nantes. Les Nantais Guillaume Demay et Benjamin Henry (tous deux promo 2020) ont mis au point Epiwars mais troisième année oblige, ils étaient absents pour cause de stage. Jérémy Andrey (promo 2017 et référent du Hub Innovation d’Epitech Nantes était bien présent et nous le résume : « Epiwars est un projet Hub qui a duré plusieurs mois, avec plusieurs phases de prototypage et de réalisation. Guillaume et Benjamin ont voulu faire une simulation immersive dans le monde Star Wars : utiliser la force, pouvoir découper des choses à l’aide d’un sabre laser et se déplacer dans l’espace comme dans un FPS. Ils ont fait une scène d’animation en intro avec des vaisseaux spatiaux qui se tirent dessus, c’est très sympa ».
Cooperious
Cooperious est le projet de six étudiants Epitech Rennes, mené par Thibaut Artis, Kilian Dabard, Gabriel De Blois, Matthis Le Texier, Quentin Juquet – tous de la même promo 2020 -, consiste en un exercice de « team building ». Un participant place le casque sur sa tête, tandis que l’autre possède les manettes. Gabriel nous explique le projet : « Le team building est un concept pour gérer la communication interne dans les entreprises. Un cadre passe en moyenne 16 ans de sa vie en réunion. Notre but avec Cooperious, c’est qu’ils n’en passent plus que la moitié grâce à des « serious games » en VR. On permet aux utilisateurs de se retrouver dans des situations de crise où le seul moyen de résoudre l’énigme est la coopération et donc l’écoute ».
(toute l’équipe Cooperious)
Un mentor qui flashe
Kilian explique comment leur projet a vu le jour : « Pendant la Moonshot, on a été remarqués par le directeur de My Human Kit. Il nous a proposés d’intervenir dans l’un de ses salons pour réaliser des « use cases » avec des personnes en situation de handicap. Par la suite, on s’est vite rendus compte que cela pouvait aider. Et la directrice de la communication nous a proposés de rejoindre Laval Virtual 2018 ».
Team building
Cooperious veut améliorer les relations de communication dans les entreprises mais possède aussi une dimension psychologique. « On aimerait engager des personnes, dans le domaine de la psychométrie, qui puissent analyser les feedbacks de nos exercices de team building, afin de déterminer pourquoi ils ont fait ces choix, comment ils pourraient mieux communiquer », poursuit Kilian. « Concernant les discriminations, il serait intéressant de voir les résultats lorsque l’on donne par exemple les manettes à quelqu’un de réellement aveugle sans le dire à celui qui le dirige via le casque. On veut prouver que les personnes atteintes d’un handicap peuvent faire le même travail que les autres ».
Virtual Fantasy
Swann Jaunasse, Moana Dumora, Maxime Desforest et Kawrantin Le Goff, tous les quatre de la promo 2021 à Epitech Rennes ont, eux, participé au hackathon qui se déroulait dans une salle réservée à ces courageux qui ont tenté l’expérience de plus de 30 heures de développement d’un prototype en continu. Virtual Fantasy est une compétition rassemblant tous ans au sein de Laval Virtual la crème internationale des écoles. Les équipes étudiantes doivent produire un POC d’une appli 3D temps réel. Swann, Moana et Kawrantin ont travaillé sur le concept de « la vallée de l’étrange », cette théorie plus connue sous son appellation anglo-saxonne, « uncanny valley » forgée dès les années 70 par le roboticien Masahiro Mori.
L’heure du bain
Peu habituelle, une piscine a suscité la curiosité chez les visiteurs et professionnels au cœur de l’espace Revolution, qui réunissait les projets les plus innovants. Le Dolphin Swim Club proposait une activité insolite : « nager avec les dauphins ». Microsoft propose l’expérience en VR, mais le Dolphin Swim Club va encore plus loin : « On a développé un casque VR, constitué d’un masque étanche et d’un smartphone qui projette des images à 360 d°, dont les séquences initiales ont été filmées dans la mer Rouge » explique Marijke Sjollema, créatrice du DSC avec son mari Benno Brada.
La VR pour prendre l’air
Cette solution a été développée à but thérapeutique, la diminution de la douleur étant en effet un bienfait connu de la VR. Marijke poursuit : « La zoothérapie avec des dauphins existait déjà mais les obligeait à être en captivité. On voulait cette solution alternative qui prenne en compte le bien être des patients mais aussi des animaux. On aide des enfants qui nécessitent des greffes à pourvoir s’extirper de leurs tentes stériles, et oublier leur douleur ». Comme beaucoup, la solution a plu à Kilian : « Le concept est fou et démesuré, c’était de loin le stand le plus étonnant ».