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14.04.20

La première Project Week d’Epitech Bénin avec echOpen

En Janvier 2020 a eu lieu la première ​édition de la Project Week ​d’​Epitech Bénin​ à Cotonou avec l’acteur de e-santé ​echOpen​. L’école avait passé un appel à candidatures pour former des équipes pluridisciplinaires le jour J.

Du lundi 6 au samedi 11 janvier dernier, une cinquantaine d’étudiants se sont réunis autour de la problématique du projet opensource et collaboratif echOpen.

Rendre accessible l’imagerie médicale

En partenariat avec la ​Fondation Espoir de Sanofi​, cette association a pour objectif de rendre accessible l’imagerie médicale à tous les professionnels de santé. Dans ce but, ils ont réalisé un outil compact et facile d’utilisation : un écho-stéthoscope. Celui-ci tient dans la poche, se connecte à un téléphone et permet de voir l’intérieur du corps du patient grâce à la même technologie qu’un échographe : les ultrasons. Grâce à cet outil, le médecin peut orienter son diagnostic plus facilement et ne demandera des examens supplémentaires que si nécessaire.

echOpen souhaite le déployer partout dans le monde, avec en priorité la France et le Bénin, un pays où l’engouement pour la e-santé est très fort. C’est aussi un territoire avec des zones très variées : urbaines, périurbaines et rurales, ce qui permet de voir l’usage de cet outil dans différents contextes.

L’enjeu de cette Project Week pour echOpen était de comprendre les besoins réels des professionnels de santé au Bénin, être à leur écoute afin d’adapter l’écho-stéthoscope en ce sens.

Présentation d’echOpen et formation des équipes

Le lundi, Mathilde Matringe, animatrice de communauté d’innovation, et Marie-Laure Baranne, médecin de santé publique, sont venues présenter echOpen et le challenge à relever. Les équipes ont été constituées avec des profils différents (médecin, santé publique, informatique, design, …). L’agence de développement ​Sèmè City​, qui a accueillie l’événement, a proposé des ateliers de team building.

Enfin, un représentant de l’​UNFPA​ est intervenu pour introduire la méthode C.A.S.E (Customer Ache Service End result) aux participants afin de les aider dans la collecte d’informations sur le terrain prévue dès le lendemain.

Une première journée riche et complète qui a permis de souder les équipes et mieux appréhender le travail attendu.

À la rencontre des professionnels de santé sur le terrain

Pendant les deux jours suivants, les étudiants sont allés interroger les professionnels de santé déjà en contact avec echOpen.

Une phase qui a beaucoup plu à Vanessa Sekpon, une jeune épidémiologiste et sociologue qui a répondu à l’appel d’Epitech, intéressée par cette initiative pour son pays. Son équipe est partie interroger des sages femmes en milieu urbain. Celles-ci ont été unanimes sur l’utilité d’une telle sonde. Le système de santé au Bénin est organisé en pyramide, chaque centre de santé a ses capacités techniques. Ainsi, en cas de doutes ou de complications, elles sont parfois obligées de référer à un autre établissement. Cela entraîne une attente et de nouveaux frais pour la patiente.

L’écho-stéthoscope, grâce à ses caractéristiques, peut vraiment révolutionner la prise en charge des femmes enceintes et réduire la mortalité néonatale.

Cette rencontre auprès des praticiens a également beaucoup marqué Brad Kpoahoun, étudiant en 2ème année d’Epitech :

 

« Je n’avais jamais rencontré de spécialistes de la santé avant et j’ai découvert ce qu’ils vivent au jour le jour. Cela m’a permis de comprendre qu’echOpen est un véritable besoin à Cotonou et de discuter d’autre chose qu’informatique. Sans cette approche, cela aurait été difficile de comprendre les objectifs, cela a permis de changer notre façon de voir les choses et voir une application réelle. »

Vers un compte-rendu des parcours utilisateurs

Fortes de ces informations, les équipes ont eu deux jours pour résumer les problématiques récoltées et faire des propositions pour améliorer l’outil. Tous les étudiants ont apprécié de pouvoir collaborer avec des personnes d’autres disciplines assurant une complémentarité dans les réflexions.

Brad Kpoahoun et son groupe ont décidé de travailler sur la robustesse de l’outil, question revenue plusieurs fois lors des discussions. L’écho-stéthoscope doit être réalisé dans des matériaux solides pour ne pas se briser au bout d’un ou deux ans. Le produit doit également être traçable : pouvoir trouver la sonde si elle disparaît, ce qui pose aussi la question de la sécurité des données. L’équipe de Brad a ainsi travaillé sur des questions de cyber-sécurité : sécurisation des résultats de l’échographie, comment sont partagées les différentes informations…

Présentation des projets

Le samedi, un jury était présent pour évaluer la présentation des projets. Il a fait des retours après chaque présentation pour affiner les propositions faites.

echOpen a réellement apprécié les retours faits par les étudiants et ont pu présenter tous les points relevés à leur retour en France, au reste de l’équipe. Voici quelques exemples :

  • l’importance de la maintenance
  • la capacité énergétique variable de certains endroits à prendre en compte, des coupures de courant peuvent survenir pendant plusieurs jours et donc il faut prévoir des batteries de secours
  • la connectique entre l’appareil et le téléphone, qui marche actuellement en wifi mais certains praticiens préféreraient du filaire
  • faire attention à l’hygiène entre chaque consultation, pouvoir bien désinfecter l’appareil ou prévoir des pièces amovibles qu’on pourrait changer
  • apporter une preuve de la consultation et avoir un cliché de l’échographie

Une Project Week qui mène à d’autres collaborations

Ravi de l’accueil reçu et du bon travail des étudiants, echOpen a proposé la possibilité d’un stage aux étudiants d’Epitech.

Vanessa la jeune épidémiologiste, s’est également vue offrir une mission avec la Fondation Espoir de Sanofi. Cette Project Week lui a permis d’élargir son carnet d’adresse.

Pour Brad, passionné par l’informatique depuis toujours, intégrer Epitech au Bénin était inespéré et cette semaine de Project Week était une belle parenthèse pour lui au milieu de la pédagogie intensive d’Epitech :

« Si la vie professionnelle c’est ça, ça sera facile comparé à nos études ! Franchement, merci Epitech, on aura bien été préparé ! »

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