Après HackRisques, le hackathon HackUrba
Les hackathons organisés par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer continuent de plus belle. Après HackRisques, c’est HackUrba qui s’est tenu ce week-end dernier, du vendredi 24 au dimanche 26 février. Organisé cette fois-ci en collaboration avec le ministère du Logement et de l’Habitat durable, le thème de ce hackathon était justement « Imaginer ensemble comment et où construire durablement ». La ministre Emmanuelle Cosse est venue écouter les pitches finaux au sortir de l’ébullition de ces marathons d’un autre genre, quand sonne l’heure des piches. Et cela lui a beaucoup plu. Certains des étudiants Epitech, toujours présents sur ces problématiques d’ordre sociétal, se sont illustrés.
Les meilleures conditions possibles
Comme HackRisques, le premier de cette série de hackathons dont on vous avait parlé en décembre dernier, c’est au Tank à Paris que s’est déroulé HackUrba. Cet espace de co-working est parfait pour favoriser la collaboration entre les membres des équipes évidemment multidisciplinaires, qui se mettent ainsi rapidement en mode production de projet. Et plus on produit vite, plus les projets sont intéressants au sortir du week-end, quand il est l’heure de pitcher devant un jury très qualifié.
(au fond, Florian Bacho et Théo Benbezza-Grevet, tous deux promo 2021)
Outre des étudiants d’Epitech, des étudiants d’autres écoles aussi bien que des passionnés ou professionnels de l’urbanisme se sont déplacé pour ces 48 heures. La plupart étaient d’ailleurs déjà impliqués et présents aux rendez-vous organisés par le ministère dans le droit fil de la Green Tech Verte, en amont du hackathon, sous la forme de 2 ateliers animés en janvier notamment pour initier les futurs participants du HackUrba au GéoPortail d’Urbanisme, la future plateforme légale de publication et de consultation des documents d’urbanisme et des Servitudes d’utilité publique (SUP) à partir de 2020.
Training
En plus de ces ateliers en amont, l’équipe organisatrice, en colaboration avec celle du Tank, avait aussi prévu des pré-pitches en ce début d’après-midi du samedi 25, manière de faire le point ; puis un atelier mentoring orienté ergonomie un peu plus tard. C’est ce qu’on appeler créer de l’émulation.
15 projets, 3 places, 4 prix spéciaux et 2 coups de cœur
Au final, 15 projets ont été pitchés devant le jury. Les 3 premiers sont : Tetracité (beau projet de simulation de projets de construction de « ville sur la ville », en construisant sur le bâti existant) puis PC Contest en deuxièmes et Starting Block pour la médaille de bronze, avec Michal Hryniewski (Epitech promo 2019) en son sein. Les partenaires publics ou privés, les champions du BTP Eiffage ou Vinci, ont décerné le leur également. Starting Block a reçu en supplément et avec joie celui de Vinci, d’un montant de 1500 €. Syntec Ingenierie a décerné son prix spécial à ourenover.fr dont font partie Aymeric Beudaert et Nathan Schwarz (tous deux promo 2021). Artelia a dédoublé le sien (consistant en un tutoriat business plan), pour les projets Apep et Toolz, ce dernier étant un projet et une équipe comprenant notamment Christian Chaux (promo 2021 de même). Et enfin, deux coups de cœur ont été délivrés, notamment le coup de cœur « développement durable » donné à Place des Faites avec comme membre en particulier, Maxime Louet (promo 2021 idem).
Starting Block
Selon Michal, « on a eu beaucoup de difficultés au début à extraire de la donnée mais on a finalement réussi, ce qui nous a permis d’avancer. À partir de là, on a commencé le plug-in, l’extraction de données et modélisé tout ça… Starting Block est un projet de l’entreprise du même nom qui travaille sur les maquettes BIM (Building Information Modeling) car comme notre pitcheuse l’a dit, en tant qu’urbaniste elle passe beaucoup trop de temps à récupérer de la donnée pour développer et concevoir les bâtiments ».
À quoi sert un hackathon ?
« C’est un projet que Starting Block a envie de développer en interne mais comme cela entrait parfaitement dans le thème du hackathon, on l’a fait… Je commence mon stage chez eux au 1er avril (comme toute ma promo) et ils m’ont donc demandé si je pouvais venir participer (bénévolement) à cet hackathon ce week-end. C’était le premier hackathon que je faisais et ça m’a bien plus. Pendant mon stage je vais développer des plugins sur Revit (LT), des outils pour ce logiciel en tout cas ».
L’ambiance d’un hackathon
« Je ne suis pas resté dormir ici, précise de son côté Christian, je l’ai déjà fait – dormir sur place – sur d’autres hackathons et c’est pas comme ça que je me repose le mieux… ». Et il en fallait, de la lucidité d’esprit, pour développer Toolz.
(Christian vendredi soir puis dimanche après-midi)
Toolz
« Le but du projet Toolz, explique à son tour Christian, est de représenter une ville en 3D. Comme ça, on peut zoomer sur une zone de la ville modélisée pour voir apparaître un bâtiment, remplacer des choses… Cela permet de faire des tests, de planifier, sur une région par exemple, voir comment ça change ; par exemple si on met une éolienne, qu’est-ce qu’on y gagne au niveau consommation d’énergie etc. Ces « scènes » vont être reliées avec ce que l’on nous a demandés d’utiliser, le GeoProtail d’Urbanisme à partir duquel on obtient des données sur la région, et qu’on va pouvoir afficher ensuite. Moi j’ai travaillé avec Unity sur un modèle d’éolienne et de voiture électrique ».
D’un hackathon à l’autre
(Aymeric et Célia, 2ème photo : © Edouard Ducos)
Ourenover.fr, le projet qui « permet de détecter dans une commune, selon Aymeric, les zones et maisons à rénover pour diminuer les pertes énergétiques en utilisant la base de données du Diagnostic de Performance Énergétique » a reçu le prix Syntec Ingenierie. Grâce à ce prix Célia – busines développeuse et troisième membre de cette équipe, Aymeric, Nathan (malade dimanche et donc absent sur les photos) se sont qualifiés pour « L’ingénierie du futur 2017« , le prochain hackathon organisé en juin prochain par cette Fédération professionnelle des entreprises d‘ingénierie de France. Un hackathon est un très bon moyen de développer son réseau professionnel, Aymeric, Nathan, Florian, Maxime, Théo, Christian, Robin et Michal l’ont bien compris.