Hack4France, bouquet final à Bercy
Hack4France, organisé par Agorize en partenariat avec Epitech, s’est achevé hier au ministère de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique. C’est ici qu’ont été remis les prix récompensant les lauréats du premier hackathon en ligne made in France.
Protocole sans colle
C’est Charles Thou, co-fondateur d’Agorize / Studyka qui a ouvert la « cérémonie » si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi car le protocole était plutôt détendu, conforme à l’esprit start-up.
Les enjeux de l’open innovation
En introduction, Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique a tenu à mettre en perspective cet esprit et ces réalités entrepreneuriales. Il a appelé à créer enfin l’écosystème qui permette aux start-up de passer du statut de très petites entreprises à celui de leaders mondiaux, en rappelant que « les développeurs sont les héros de la révolution numérique ».
The new rock stars
Cet aspect héroïque nous a d’ailleurs été confirmé par Sandro Tchikovani, étudiant de l’école (promo 2015) qui revenait pour cette occasion presque exprès de sa quatrième année à l’international, passée à la California State University of Long Beach : « là-bas, les dév’ sont des rock stars ». Plutôt logique quand on connait la part représentée par la Silicon Valley et les start-up de Los Angeles (Snapchat etc.) dans le PIB californien…
American way of thinking
Cette façon « XL » de voir le monde « à l’américaine », Gilles Babinet l’a prolongée en évoquant les « start-up nations ». Le Digital Champion pour la France auprès de la Commission Européenne a aussi lancé la notion d’API comme outil politique, au-moins comme instrument privilégié de l’alliance entre grands groupes et start-up.
Cela tombe bien, tel était l’objet de ce hackathon.
L’union des petites et des grandes
Total, Bouygues Telecom, Canal TP, Deezer, Aldebaran, Ubudu, J’accède, Netatmo, Algolia, Sculpteo et d’autres encore, grandes sociétés, start-up et PME, toutes se sont ralliées à cette même démarche d’open innovation. Toutes ont ouvert leurs APIs aux participants.
Optimiam
Le cinquième prix a été décerné à une équipe qui s’est trouvée lors de la dernière Do The Right Team (#4). Roger Tan, Epitech promo 2014, a en effet rejoint ses coéquipiers à notre événement dédié au « teambuilding » afin de développer l’appli iOS du projet. Ce projet n’a pas utilisé toutes les API à disposition, si ce n’est celle d’Ubudu, mais c’est celui qui a remporté à nos yeux la palme de l’innovation sociale.
C’est quoi Optimiam ?
Optimiam propose un service de mise en relation entre consommateurs et commerces de proximité voulant vendre à plus bas prix leurs produits restants (pensons à l’exemple du croissant). Comme ils le disent eux-mêmes, « l’appli gourmande bonne pour son portefeuille et bonne pour la planète ».
EasyWay
Le troisième prix a été remporté par EasyWay. Cette appli vise à rendre la ville accessible à tous, en offrant aux personnes à mobilité réduite un service d’informations précises sur l’accessibilité des lieux, rues, transports etc. Un autre très beau projet dont deux étudiants Epitech faisaient partie : Mourad Sabour et Sandro Tchikovani, de la même promo 2015. Cette équipe a utilisé les APIs de J’accède et Canal TP. Un gros bravo à eux.
Public / privé, même volonté
Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique a clôturé cette cérémonie en lançant quelques idées non moins innovantes, en parlant par exemple d’organiser une Maker Faire à l’Élysée, entre autres.