Michaël et le Google Summer of Code 2015
La candidature de Michaël Ohayon, promo 2016 et « manager de l’innovation » au sein de l’Epitech Innovation Hub a été retenue par les organisateurs du Google Summer of Code 2015. Il était loin d’être le seul à candidater pourtant, 4425 étudiants autour du monde en avaient fait autant, avec 6 409 propositions en découlant. 1051 étudiants ont le droit d’y participer.
Google loves open-source
Les Google Summer of Code sont organisés depuis 2005. Ils sont une manière pour la compagnie de Mountain View de soutenir les communautés open-source et promouvoir le logiciel libre. Ce sont ces organisations open-source qui font office de mentors, pour ensuite encadrer les étudiants sélectionnés pour ce Summer Of Code animé par Google.
Tout le gotha
Cette année, 134 organisations y participent, parmi lesquelles la Fondation Apache, Git, Debian, Fedora, parmi tant d’autres. Ces projets sont tous d’intérêt général.
Sugar Labs
Michaël s’est, lui, mobilisé sur un des projets proposés par l’organisation Sugar Labs qui développe la plateforme pédagogique du projet « One Laptop per Child » (OLPC). L’association OLPC a été créée par le célèbre Nicholas Negroponte.
Le mentor
Michaël revient pour nous aux sources de cette belle histoire : « c’est Lionel Laské, responsable du Spot Bouygues également président de l’association française représentant l’organisation mondiale One Laptop per Child, qui a d’abord parlé du Google Summer of Code (GSOC) à tous les étudiants de l’école motivés par ce programme. »
Pourquoi candidater ?
Selon Lionel Laské, « l’intérêt de faire ces GSOC pour les étudiants, c’est de se confronter au monde de l’open-source. Concrètement, ils vont devoir développer ou faire évoluer des logiciels libres. Autrement dit, devenir des contributeurs actifs d’un logiciel open-source et comprendre les contraintes de travail dans le cadre d’une communauté de ce type, à la fois pointue, exigeante et internationale. Ainsi, pour fixer une réunion de démarrage du projet Sugar Labs en IRC ce vendredi 1er mai, il nous a fallu gérer 4 fuseaux horaires différents… »
Être expert, ça se démontre
« J’ai donc candidaté, reprend Michaël. Il fallait déposer une idée ou se proposer comme participant à des idées soumises par les communautés. Pour être admis, il fallait expliquer son sérieux, ses compétences et aussi, donner une idée de son planning pour travailler sur ce projet afin de le mener à bien. J’ai su que j’ai été retenu ce 27 avril. J’aurai Lionel comme mentor technique. »
Sugarize it
« Le projet, c’est de travailler sur « Sugarizer », la refonte de la plateforme « Sugar » en version web. Sugar est un système d’exploitation et d’application qui tourne sur les ordinateurs XO de la Fondation OLPC. Ces ordinateurs sont destinés aux enfants qui n’ont pas forcément accès à l’éducation. »
One Laptop per Child all over the world
« Avec les OLPC, ils peuvent apprendre tout seuls ou presque, à lire et écrire par exemple. Il y a plus de deux millions d’OLPC en circulation tout autour du monde – 2 400 000 pour être précis si l’on ajoute les OLPC des professeurs à ceux des élèves. On retrouve tous les chiffres sur la carte de l’organisation. À titre d’exemple, on en compte 860 000 rien qu’au Pérou ou 300 dans les îles Solomon… »
Avec ou sans
« Le but est que cette plateforme se transforme en appli web, que tu pourras exécuter depuis un simple téléphone ou une tablette ou un PC évidemment mais surtout, avec ou sans connexion Internet. »
Internet ou pas, pas grave
« Via Internet, il suffira de télécharger l’appli Sugarizer directement depuis les stores. On va utiliser les technologies web de base : si on a Internet, on pourra interagir avec les autres utilisateurs qui sont sur le même serveur, échanger des fichiers, des photos etc. Sans connexion, on a quand même le « kit de survie » : apprendre à lire et écrire via des petits jeux, puisqu’OLPC est centré sur les applis éducatives. »
Les tarifs de la sueur
« Nous, en tant qu’étudiants, ne sommes payés que si l’on passe les évaluations – le 26 juin, pour l’évaluation à mi-parcours, le 21 août pour l’évaluation finale. Les résultats sont annoncés le 31 du même mois. Si on finit le projet, on est assez bien payé : 500 $ quand on est pris ; 2250 $ le 3 juillet, et le même montant le 28 août. Et enfin, le 22 novembre 2015, les organisateurs de l’association reçoivent eux aussi 500 $. »
L’occasion fait le larron
« Nous sommes assignés à une tâche et c’est plutôt très bien… C’est une super opportunité pour moi, je ne pensais pas qu’un jour je ferais ce Google Summer of Code ni même que je bosserais sur One Laptop per Child. »