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08.02.17

Digitale Alternance 2017 et la médecine du futur

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Digitale Alternance est un challenge étudiant organisé par Solocal Group qui se concentre sur la révolution numérique en cours dans tous les secteurs d’activité. L’année dernière, la Digitale Alternance 2016 s’était déroulée à Epitech Rennes et avait pour objet « l’agronomie 2.0 ». Cette année, c’est à Epitech Strasbourg que cette Digitale Alternance 2017 a eu lieu, du vendredi 27 janvier au dimanche 29 et elle avait comme thème la révolution numérique dans le secteur médical. Strasbourg était la ville parfaite pour ce faire puisque c’est ici que se déroule aussi et depuis 3 ans le Hacking Health Camp. Le bouillonnement local autour de ces sujets était palpable le jour des pitchs des 8 projets en compétition, tous de très bon niveau.

e-santé

Lionel Brosius, directeur pédagogique d’Epitech Strasbourg, très féru en cette matière e-santé était ravi d’accueillir ce hackathon. Il était très satisfait aussi de recevoir « en plus des 6 équipes locales formées par 31 étudiants Epitech et 6 étudiants de la faculté de médecine de Strasbourg, 2 équipes de 3 étudiants d’Epitech Paris, chacun sur un projet qui sera leur Epitech Innovative Project (EIP), chacun dans le cadre du Hub Innovation de l’école ».

La crème de la crème

« On leur a fait visiter un centre de recherches vendredi après-midi, l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg : ils y rencontré le top du top en termes de recherche sur l’imagerie médicale etc. Et sans filet, parce qu’on ne les avait pas prévenus, ils ont pitché leurs projets en anglais face à ces chercheurs. Ils ont donc eu un premier retour avant même le hackathon… ». Un accueil que l’on peut qualifer de « premium »…

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Les autres partenaires

Solocal Group et Epitech n’étaient pas les seules entités à organiser ce hackathon, qui a ainsi commencé en début de soirée du vendredi 27 janvier. Le Syndicat des Médecins Libéraux (SML), l’université de Strasbourg, l’association des étudiants en médecine et le Hacking Health Camp (HHC) en étaient parties prenantes aussi. Anna Ferrere, membre de l’équipe organisatrice du HHC tient à préciser que « l’on invite d’ailleurs les 6 membres de l’équipe gagnante à participer gratuitement à cette édition ». Une pré-qualification, en quelque sorte.

Innovations concrètes

Dimanche 29, au sortir des pitchs et de la délibération du jury dont elle faisait bien sûr aussi partie, Anna Ferrere nous a confié qu’elle a été « hyper agréablement surprise. On a vraiment des projets qui répondent aux problématiques du terrain. Ainsi de Pediatrix, le projet vainqueur : on avait 2 médecins du SML présents dans le jury et il leur est apparu comme une évidence que cet outil était indispensable. Sauf que cet outil n’existe pas aujourd’hui et c’est très étonnant… L’idée, en outre, est de donner à des médecins généralistes qui ne sont pas forcément à l’aise avec la pédiatrie de prescrire sans renvoyer aux urgences derrière et cela nous a paru pertinent de le positionner en n° 1 ».

À un besoin réel, une réponse concrète

On retrouvera donc au HHC 2017 le projet Pediatrix. Il est mené par Pierre Maetz, en 4ème année de médecine et 5 étudiants d’Epitech Strasbourg : Olessya Korovina, Adrien Muzika, Nicolas Godefroy, William Bourgeay et Mohamed Kaben, tous de la promo 2019. Selon Olessya, « on a bien bossé sur l’application, elle est déjà fonctionnelle… On était surtout parti sur l’idée qu’on ne voulait pas révolutionner la médecine mais plutôt partir sur quelque chose d’utile et pratique pour les gens qui en ont vraiment besoin, un besoin réel qui existait et que l’on nous a exprimés ».

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Making-of

« C’est Pierre, avoue Adrien, qui est venu avec l’idée : il travaille aux urgences pédiatriques et il s’est rendu compte qu’il était au-moins très chronophage de faire des calculs pour chaque patient en fonction des informations dont il dispose sur celui-ci – les calculs nécessaires à la définition de la bonne posologie. Et sur des cas spéciaux, cela peut s’avérer même complexe. Pediatrix permet, grâce à notre base de données, de faire ces calculs de façon très rapide, suivant les normes du Collège des pédiatres de France ».

Les deuxièmes : Premiers Soins Guidés

Kristen Pire, Abel Essiane et Guillaume Robin sont tous les trois de cette même promo 2019 et ne sont pas venus pour rien depuis Epitech Paris (200 € en chèques cadeaux pour chacun, les membres de Pediatrix recevant eux un iPad Air chacun). « Notre projet porte un nom simple pour un projet simple, synthétise Kristen. On est parti du constat qu’en France, même si la majeure partie de nos concitoyens s’accordent à dire qu’une formation aux premiers soins est primordiale, seulement 7 % de la population entreprend chaque année effectivement une formation… Ce qui nous amène à ce chiffre assez triste : moins d’une personne sur 5 saurait agir en cas de besoin, pour savoir faire les gestes qui sauvent, par exemple pour un AVC. Or, au niveau accidentel, l’AVC est la première cause de mortalité en France et 150 000 personnes par an en sont frappées, selon la Fédération française de cardiologie ».

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Solution mobile d’urgence

« Avec notre appli, poursuit Kristen, si quelqu’un voit une personne chuter ou avoir un malaise, il prend en photo la personne et via la reconnaissance d’image et l’intelligence artificielle intégrée à Premiers Soins Guidés, on va pouvoir guider l’utilisateur pour que celui-ci exécute les gestes qu’il faut. Par exemple des mains guident les gestes à effectuer sur le sternum comme un formateur nous le montrerait en vrai. Sans perdre du temps à lire quoi que ce soit, on peut agir dans l’instant ».

Ambition

« On pense que notre appli peut vraiment être utile, conclue-t-il, vu le retard que l’on a en France : en Allemagne ou en Suède, on arrive à des proportions de la population formée aux premiers soins qui vont de 80 à 95 %. Il faut une solution et on a l’ambition d’être celle-ci ».

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La médaille de bronze

La troisième place est revenue à Clinicheck qui, pour résumer, est un assistant numérique à l’examen clinique. Julien Veyrier – secrétaire général adjoint, directeur des ressources humaines et institutionnelles de Solocal Group et membre bien sûr du jury – s’est demandé à haute voix « si ce projet ne serait pas particulièrement pertinent pour les services de premiers secours ou d’urgence ».

Primer c’est choisir

Autre preuve de la motivation des participants et accessoirement de l’ambiance studieuse de cette Digitale Alternance 2017, il y a eu des regrets parmi certains membres des projets non primés. Mais c’est la règle de toute compétition et la raison d’être d’un jury, il faut choisir. Comme le dit Anne Ferrere, « les 8 projets étaient, réellement, très intéressants », tel « Le Journal de l’humeur ».

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Le Journal de l’humeur

Ce projet en question, c’est Armand Dupuis (promo 2017) qui nous en parle : « il consiste à tenir un suivi de patients en psychiatrie, comme un journal de bord. Chez lui ou à l’hôpital, il reçoit déjà des fiches qu’il doit remplir et rendre au médecin à la prochaine consultation. Nous, on a voulu améliorer cela de façon plus fiable et souple pour permettre au médecin de voir plus vite et visuellement l’état de l’humeur de son patient ».

Hyper Lean Project

« Pendant le week-end, raconte-t-il, on a rencontré un patient à l’hôpital de Strasbourg et c’est lui qui nous a décrit le besoin, c’est avec lui qu’on a cherché à comment répondre au mieux à l’expérience utilisateur, le design de l’application. En 6 heures, on a fait une première version et on est retourné à l’hôpital pour lui montrer nos premières maquettes. Avec ses feedbacks, plus ceux du chef de ce service (de la clinique de psychiatrie à l’hôpital civil) qui a validé l’intérêt de notre idée et qui nous a conseillé, on compte bien, après l’avoir peaufiné, continuer la réflexion, améliorer et continuer le projet ».

L’e-santé, des connexiosn strasbourgeoises

« Je travaille à Strasbourg, nous apprend le même Armand, dans une start-up orientée e-santé, PhysioCheck dont l’un des co-fondateurs est un camarade de l’école, Matthieu Kern (promo 2018), projet qui avait d’ailleurs gagné le prix du jury, le prix du public et le prix Doctissimo au Hacking Health Camp. Pour moi, l’e-santé d’un point de vue innovation, c’est très intéressant parce qu’on peut changer les choses, on a un impact sur l’humain, il y a beaucoup de choses à faire encore et plein de challenges, plus que dans d’autres domaines qui m’intéressent moins ».

Encadrer ou participer

« Par rapport à un HH Camp, conclue-t-il, c’était bien aussi de faire un hackathon un peu plus condensé comme celui-ci en termes de participants, cela faisait longtemps que je n’avais été participant d’ailleurs. Aux HH Camps, je suis en effet soit bénévole soit co-organisateur de ces événements, j’en serai évidemment en mars prochain ».

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Le mot de la fin

Laissons Julien Veyrier conclure : « je veux remercier l’ensemble des acteurs qui ont accepté de participer à cette manifestation, en commençant par Epitech qui est un partenaire fidèle de cette opération. Cela permet, je crois, d’approfondir nos relations et de vérifier la qualité de la formation des étudiants d’Epitech, que chaque année nous trouvons extrêmement solide. Je tiens à souligner aussi la qualité humaine que l’on trouve dans votre école (…) ». Qualité et convivialité ne sont pas incompatibles, surtout pas à Epitech.

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