D’EPITECH au RMIT
Dans le cadre des échanges entre EPITECH et le RMIT de Melbourne, Hocine Hamadi, un étudiant de la promotion 2007, a été retenu pour poursuivre sa formation de cinquième année dans la prestigieuse université australienne. Hocine nous explique que la formation qu’il a suivi est un « avantage » au RMIT : l’expertise acquise à EPITECH au travers de ses diverses expériences professionnalisantes lui offre une réelle plus-value, qui lui permet d’être autant à l’aise avec des étudiants qui suivent un cursus traditionnel que des « professionnels Australiens plus expérimentés ».
Comment as-tu choisit le RMIT et le MBIT ?
Voulant ajouter une dimension business et internationale à mon parcours, j’ai participé à des salons troisièmes cycles et pris contact avec des universités étrangères pour voir ce qui était proposé et ce qui pourrait m’intéresser. Ce n’est que plus tard que j’ai eu connaissance du programme d’échange entre RMIT et EPITECH. Et là ce fut le déclic. Le programme, son aspect international, le pays de destination et les accords RMIT-Epitech furent les raisons de mon départ vers les antipodes. De plus, l’idée d’avoir une double compétence Informatique et Business motiva fortement ma décision.
Est-ce que l’enseignement d’Epitech t’a bien préparé à RMIT ?
Globalement, l’enseignement d’Epitech m’a bien préparé à RMIT. La capacité d’adaptation, de gérer le changement ou encore de travailler en équipe et dans l’urgence sont des aspects tirés notamment de mon enseignement à l’école. De plus, l’aspect professionnalisant et l’expérience professionnelle acquise via les stages et autres emplois à temps partiels m’ont donné une réelle plus-value vis-à-vis des problématiques soulevés à RMIT. Cependant, certains aspects furent totalement nouveaux pour moi, tels que les différents styles d’écritures, le référencement ou la recherche de sources d’information fiables.
Y-a-t-il une grosse différence de niveau entre toi et les autres étudiants de RMIT ?
Pas vraiment. Il y a deux types d’étudiants à RMIT : les « full-time » et les « part-time ». Les « full-time » sont en majorités des étudiants internationaux, souvent jeunes et qui vont en cours dans la journée. Par contre, les « part-time » sont souvent des professionnels australien, plus âgés, qui font les cours du soir et sont par conséquents plus expérimentés. La différence de niveau se joue surtout sur ce point là, et est fonction des cours suivis. Certains cours sont essentiellement composés de « part-time », ce qui les rend à mon sens nettement plus intéressants et utiles. EPITECH se situe vraiment bien. Je ne me suis jamais senti à l’écart dans aucun des deux groupes précédents. C’est ce qui fait notre avantage.
Comment fonctionne le système éducatif australien ?
C’est un système de crédits et de modules à valider chaque semestre. Le tout est assez souple, et le MBIT de RMIT propose un large panel de sujets. Les professeurs sont très ouverts, à tel point qu’ils vous donnent le numéro de téléphone personnel en cas de souci. Déroutant !
Quel est le bilan de ton 1er semestre pédagogique ?
Positif, tant du point de vue pédagogique que personnel. J’ai appris beaucoup de choses intéressantes et de nouvelles méthodes de travail. Travailler avec des gens venant d’horizons et de cultures totalement différents m’a appris beaucoup de choses, tant sur les autres que sur moi.
Quels cours as-tu choisi ?
- Globalization and Business Information Technology : Ce cours de tronc commun sert d’introduction au programme, et se concentre sur les interactions entre trois composants : la mondialisation, les technologies de l’information et le business. En passant en revue les différentes problématiques de l’utilisation de l’informatique à l’échelle internationale, on a l’occasion de voir les particularités et les opportunités de différents pays. On n’entre pas dans les détails cependant, c’est plus un cours d’introduction et de culture générale.
- Business Systems Management : Ce cours est générique et ne concerne pas particulièrement l’informatique (même si certaines problématiques IT y sont parfois évoquées). C’est le cours où nous sommes le plus mélangés avec des Master de Commerce et des MBA.
- IT Industry : Sans doute le cours le plus axé sur l’informatique. Un professeur différent à chaque session nous parle extensivement d’une tendance ou problématique informatique (d’un point de vue plus industriel que profondément technique).
- IT Governance and Change Management : Probablement le cours le plus difficile mais le plus intéressant, puisqu’il parle de concepts pour le top level management, c’est à dire les CxO (CIO, CEO, CFO…). L’idée est de voir les différents outils qui permettent à ces exécutifs d’imposer une politique aux managers en dessous d’eux afin de garantir que l’utilisation de l’informatique délivre la valeur ajoutée attendue par le business, et de s’assurer d’avoir une vision et un contrôle clair sur l’utilisation de ces services (notamment dans les services financiers de l’entreprise). Le but secondaire de ces pratiques est d’éviter d’autre capotages comme celui d’Enron. D’autant plus que désormais, les lois américaines imposent aux CxO un haut niveau de responsabilité vis à vis de ce qui se passe dans les rouages de l’entreprise. Le chef de matière, le Pr. Mohini Singh, connaît son sujet en profondeur, et est l’un des principaux responsables du rapprochement entre Epitech et le RMIT.
Que penses-tu de l’Australie ?
Super qualité de vie, des gens ouverts et éclectiques, du beau temps, une super bouffe, et plein d’autres choses. Cela prendrait trop de temps de tout lister. No worries, mate !
Et l’anglais ?
De mieux en mieux. Il faut se créer des occasions de parler avec un maximum de personnes, pas seulement à l’université. Mais j’ai encore beaucoup à faire, surtout vis-a-vis de l’accent frenchie, même si il est bien apprécié là-bas.
Une gallerie de photos de Hocine est visible à l’adresse : http://picasaweb.google.com/shadowhocine.