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02.06.10

De l’informatique au commercial

Au gré de ses rencontres et par choix, Jean Delpit (promotion 2004) a fini par se spécialiser dans le commercial. Il revient sur son parcours depuis sa sortie d’EPITECH.

Qu’as-tu fait à la sortie de l’école ?

J’ai effectué mon stage de fin d’études chez Bouygues Telecom. Je travaillais au sein de la direction commerciale dans le service vente à distance. Mon job consistait à faire un audit financier. J’ai donc visité plusieurs départements de l’entreprise afin de comprendre quels étaient leurs métiers et de dessiner un schéma montrant comment par exemple un paiement en ligne était traité. C’était passionnant. Mon supérieur m’a d’ailleurs fait une proposition d’embauche. Ce stage m’a permis de concrétiser une envie que j’avais en moi depuis plusieurs années : me tourner vers le commerce.

Comment s’est passée ta « réorientation » ?

Jean Delpit

J’ai décidé de faire un MBA dans le domaine « Commerce International et Gestion de Projets ». Je voulais consolider mes bases et avoir une vision plus internationale. Ce MBA a éveillé ma curiosité pour des domaines que je ne connaissais pas. Le marketing, le commerce, la finance et la gestion sont tous liés. Aujourd’hui je pense avoir une vision plus transversale des métiers dans une entreprise qu’au moment de ma sortie d’EPITECH. J’ai eu l’opportunité de rencontrer le directeur marketing Europe de Cartier qui m’a embauché à Paris. Je m’occupais de marketing opérationnel pour l’Europe. J’ai expliqué à mon supérieur que je souhaitais partir à l’étranger. Une place en VIE s’est libérée à ce moment là : me voilà parti à Londres.

Au final, tu y es resté…

Comme j’étais bon dans les relations commerciales, j’ai cherché un travail à la fin de mon contrat de VIE. C’est de cette manière que je suis tombé dans l’immobilier. A Londres, c’est un secteur extrêmement compétitif : nous sommes en concurrence les uns les autres, même au sein d’un même groupe. Il faut se battre vraiment, être le plus rapide. La rémunération se faisant à la commission pour une grosse partie, seul les plus motivés et les meilleurs restent longtemps. C’est un métier extrêmement fatiguant : on oublie les 35 h !

… pour mieux rentrer trois ans plus tard !

Ma femme et moi avons décidé de rentrer en France pour fonder une famille. J’ai trouvé un emploi à Bordeaux chez BNP Paribas Real Estate. Je suis passé du résidentiel à l’immobilier d’entreprise. C’est un milieu captivant dans lequel je suis en relation avec les chefs d’entreprise pour les accompagner dans leurs déménagements et leurs acquisitions. Pour l’anecdote, nous avons d’ailleurs loué les locaux d’EPITECH Bordeaux l’an passé !

En quoi ta formation EPITECH t’es-t-elle toujours utile au quotidien ?

Même si mon métier actuel est très différent de ce à quoi la majorité des étudiants sont destinés, EPITECH m’a servi. Une très bonne maîtrise des outils informatiques m’a permis de devenir très rapidement autonome dans chacune des sociétés où j’ai travaillé. J’ai également développé des petits modules pour faciliter certaines tâches. Rien de bien compliqué, mais cela m’a permit d’aller plus vite sur des tâches rébarbatives.

Quels conseils donner à un étudiant de l’école ?

Il ne faut pas oublier que même si l’on est le meilleur et qu’on livre un produit incroyable, sans le support du marketing et du commercial, ce produit ne sera pas ou sera mal vendu. Un logiciel moins performant mais beau et facile à manipuler se vendra mieux qu’un produit extraordinaire techniquement mais que personne ne saura utiliser. Je ne prône pas le médiocre, mais la longévité d’un produit en dépend… et donc la pérennité de l’entreprise de son créateur, et de fait, son emploi.

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