Wevod: quand l’EIP devient réalité
Nassim Ghandour, promotion Epitech 2006, Fondateur et Directeur du Développement de la société Wevod, une entreprise qui vend des solutions de WebTV à des institutions, collectivités locales et entreprises en prenant en charge automatiquement toute la chaine : publication, encodage, hébergement et diffusion des vidéos.
Quel était le domaine d’application de ton EIP?
A la fin de ma tech3 (2004), j’avais déjà un intérêt certain pour l’Internet et la diffusion de média. A l’époque, naissait l’iTunes Music Store d’Apple promettant l’accès au plus large catalogue de musique mondial d’un seul clic. Pour moi, l’étape suivante devait être la vidéo ; les films, les clips, les documentaires, etc. Ceci était la prémisse de l’industrie de la VoD pour « Video on Demand ».
C’est sur cette analyse qu’est née l’idée du projet VODEI (Video On Demand Exploration Interface) dont le but était de créer une plateforme complète de diffusion vidéo, incluant une réflexion sur la protection des ayants-droits.
As-tu réussi à atteindre tous les objectifs fixés au début ?
Avoir une idée, puis réussir à porter celle-ci sous forme d’un projet concret (cahier des charges, constitution d’une équipe, etc.) est une étape importante et primordiale. Cet EIP, fut une réelle 1ère expérience. Ce que je peux regretter en analysant la réalisation finale de ce projet, c’est que nous avons peut-être un peu trop divergé par rapport à l’idée initiale que j’avais en tête. Si on enlève la protection des ayants-droits par DRM (Digital Right Management), sur laquelle en plus nous n’avons pas obtenu de résultats, je me laisse amuser à l’idée que nous avions là le concept de base de ce que sont Youtube ou Dailymotion aujourd’hui. L’idée d’un projet est une chose ; son développement en tant que produit en est une autre, peut-être bien plus importante.
En quoi l’EIP t’a-t-il apporté de l’expérience ?
L’EIP a vraiment été une expérience importante dans ma formation ; il s’agissait effectivement d’un projet sous tous ces aspects ; idée, équipe, conception, réalisation et livraison.
C’est tout à fait le cycle d’un projet que l’on retrouve par la suite dans un milieu professionnel, et dans mon cas, j’ai eu la chance d’assister et de participer à chacune de ces phases. Cela m’a donc appris à réunir une équipe sur un projet et ensuite à mettre en œuvre les moyens d’atteindre l’objectif souhaité.
Comment l’EIP t’a-t-il aidé à lancer ta carrière ?
Grâce à ma forte implication dans VODEI, je me suis intéressé au marché de la vidéo et de l’Internet dans son ensemble. Progressivement j’ai rencontré et parlé avec des acteurs du secteur puis rencontrer d’éventuels partenaires.
En sortant d’Epitech, je n’avais pas grand chose à perdre à me laisser tenter par l’expérience de l’entreprenariat et je ne voulais pas avoir le regret de ne pas saisir la chance d’être libre de créer.
Qu’est devenu ton EIP après ta Tek5 ?
VODEI n’existe plus, mais j’ai crée WEVOD grâce à ce projet. Nous avons mis en place des solutions de gestion vidéo répondant au projet initial de l’EIP : offrir une vitrine aux diffuseurs de contenus.
WEVOD, depuis donc 2 ans et demi, vend des solutions de WebTV à des institutions, collectivités locales et entreprises en prenant en charge automatiquement toute la chaine : publication, encodage, hébergement et diffusion des vidéos.
En décembre 2006, nous avons souhaité étendre notre activité en proposant notre solution de simplification de diffusion vidéo au grand public. Notre but n’étant pas de concurrencer les gros média vidéos d’aujourd’hui, nous avons créé une véritable plateforme de communication vidéo : www.mailemotion.tv
Nous associons donc aujourd’hui deux activités, l’une b2b et l’autre b2c. Ces deux casquettes nous permettent de pouvoir vendre notre plateforme de communication vidéo Mailemotion en marque blanche à différents acteurs dans le monde : Cisco, Laposte.net (France), SkyquestCom (Singapour), etc.