Un exemple de partenariat actif
Le principe du PFE (Projet de Fin d’Etudes) est la mise en pratique des compétences managériales des étudiants… Ces dernières peuvent évidemment être mises à profit dans des collaborations internationales au cours de leur carrière. Epitech organise donc des partenariats actifs avec des Universités étrangères, qui permettent de faire travailler ensemble des élèves de pays différents sur le même projet. Ainsi, le projet MAAC, dont la réalisation comme pour tout PFE s’étale sur plusieurs mois, s’est développé dans un esprit d’ouverture internationale, entre la France et l’Inde.
MAAC, ou « Moteur d’Actions Automatiques Conditionnées », est le Projet de Fin d’Etudes auquel se sont attelés sept étudiants d’Epitech : Romain Henri – chef de projet, Guillaume Brinon, Jean-Christophe Baudier, Cédric Gatumel, Yohann Parisien, Archibald Picq et Aurélie Zaccaria. Ils mènent leur travail en correspondance avec un groupe d’étudiants indiens, dans le cadre du partenariat actif établi par Epitech avec l’Université de Pune en Inde. Un autre PFE d’élèves d’Epitech, TOY’D, sur lequel un prochain article reviendra en détail, a été développé suivant le même type de partenariat.
MAAC se présente donc comme un vrai travail d’entreprise, avec une dimension internationale. Concrètement, l’idée de MAAC est de produire un moteur capable d’automatiser tous types d’actions, en fonction d’événements précis. Mais il ne s’agit pas d’un système d’automatisation de plus…
Suivant l’avis d’un consultant commercial, l’équipe MAAC est partie du constat suivant : il existe actuellement sur le marché un grand nombre d’applications qui permettent l’automatisation des tâches pour toutes sortes de besoins, mais aucune d’entre elles n’est capable de s’adapter à des situations différentes : récupérer des informations, transmettre un message selon divers événements, activer une fermeture de portes… Pour chaque cas, l’entreprise ou le particulier qui désire automatiser une fonction est contraint de faire l’effort de trouver l’application adéquate, avec ce qui s’en suit en termes de complications et de coût. Les étudiants se sont donc donné pour objectif de trouver une réponse unique à des problématiques diverses, en constituant un outil polyvalent, qui offre à chaque utilisateur une solution adaptable à sa situation particulière.
L’application MAAC permet en effet une configuration aisée pour l’utilisateur grâce à une interface à partir de laquelle n’importe quel paramètre peut être intégré. Selon l’information entrante, MAAC provoque en sortie le déclenchement des actions voulues à l’aide d’un moteur (ou Framework) suffisamment ouvert pour traiter des situations multiples. MAAC est ainsi une technologie pouvant servir à des domaines aussi différents que le marketing, la domotique, la géolocalisation ou la sécurité : tel supermarché souhaite faire automatiser l’analyse d’informations sur le comportement d’un client, telle entreprise veut activer un enregistrement vidéo suivant la personne qui se présente dans ses locaux, tel particulier veut être averti par SMS de l’arrivée d’un individu dans sa propriété ou encore contrôler la marche d’un appareil ménager en fonction de la présence d’un enfant… Tous pourront adapter à leurs besoins le système MAAC, qui analyse l’évolution des conditions et réagit en déclenchant l’action voulue, selon le désir du client.
L’élaboration de MAAC a été conduite en collaboration avec cinq étudiants indiens de l’Université de Pune. En novembre 2005 a été noué le premier contact, qui a été l’occasion pour les étudiants des deux pays de constater l’intérêt commun qu’ils portaient au projet. Au cours des mois de février-mars, les Indiens ont pu travailler de leur côté sur la base du cahier des charges que l’équipe MAAC française leur avait transmis. Une visioconférence en avril a permis de surmonter les premiers obstacles liés à la distance, et, en ce moment, de mi-juin à mi-juillet les sept étudiants d’Epitech sont en Inde afin de pouvoir progresser dans le cadre d’une coopération étroite avec leurs collaborateurs. La soutenance finale du PFE, qui est prévue pour janvier 2007, pourra déboucher sur une commercialisation… Cette ouverture internationale est bien entendu utile aux étudiants, qui font l’expérience d’un travail effectué en commun avec des étrangers, mais elle sert aussi la qualité du projet, grâce aux approches française et indienne qui s’enrichissent et s’éclairent mutuellement. Le groupe de PFE aura l’occasion à son retour de faire le bilan de son expérience sur le terrain.
En attendant de prochains articles, pour suivre l’actualité de MAAC ou contacter l’équipe, allez sur le site du projet MAAC.
L’équipe MAAC à Epitech