Twitter, Epitech et l’écosystème montpelliérain
Pour sa septième étape dans l’Hexagone, le Twitter Tour organisé par Twitter France s’est arrêté à Montpellier. C’est en ses tout nouveaux locaux qu’Epitech a accueilli cette étape du tour de France Twitter, destiné à évangéliser toujours et encore sur l’intérêt de la plateforme de microblogging comme on disait avant, lorsqu’il fallait expliquer ce qu’était Twitter au grand public. Ce jeudi 14 avril il s’agissait de parler des modes plus ou moins avancés de son utilisation, en particulier dans une optique de « business development ».
Des chiffres et des lettres
Depuis cette fin des années 2000, la plateforme lancée à San Francisco a fait du chemin. Comme répété en ouverture de cette série de conférences montpelliéraines, Twitter dispose aujourd’hui de 320 millions d’utilisateurs actifs dans le monde et a comptabilisé, depuis son lancement, plus de 500 milliards de tweets envoyés…
Le point de vue de Twitter France
Ikrame El Bouayadi, responsable marketing B2B chez Twitter France, en charge de l’organisation de ce Twitter Tour assure que « Montpellier faisait évidemment des villes où l’on voulait venir. Il s’agissait même d’une évidence pour nous au vu du dynamisme de l’écosystème de Montpellier, que ce soit les entreprises, les associations digitales ou les écoles innovantes et dynamiques dont Epitech fait évidemment partie ». C’est Emmanuel Mouton, vice-président du FrenchSouth.digital qui a lancé cet après-midi studieux et « social ».
L’écosystème montpelliérain
Si quelqu’un est bien placé pour parler de l’écosystème numérique propre à cette agglomération, c’est Thomas Fraisse, directeur du développement régional d’Epitech à Montpellier : « celui-ci est constitué de beaucoup de start-up, quelques grands groupes également sont bien impliqués dans les actions de cet écosystème, notamment Dell – sa direction Europe est basée ici -, IBM aussi dont Montpellier constitue un des gros centres en France, très présent sur toutes les problématiques d’open data, smart city etc. et qui a lancé beaucoup d’actions avec la métropole et l’écosystème… ».
Opportunités de stages
« C’est un gros vivier de débouchés professionnels pour nos étudiants, surtout que nous avons à Montpellier plusieurs entreprises qui ne sont plus des start-up et qui ont pignon sur rue, je pense aux entreprises web, je pense à Kaliop qui fait en ce moment même beaucoup de croissance externe à l’international et qui se développe beaucoup. Toutes les semaines nous voyons des entreprises de l’écosystème montpelliérain qui annoncent 50, 100 embauches… Notre écosystème est très dynamique, traduisant la forte attractivité de notre territoire ».
Opportunités Business
« Pensons à Teads aussi qui n’est presque plus une start-up si l’on songe à leur chiffre d’affaires qui se mesure en centaines de millions. D’autres très belles aventures se construisent telles CodinGame, Seclab qui développe des solutions très pointues de sécurité informatique pour les environnements critique, 1001 pharmacies… Je citerais aussi Virdys qui travaille sur les environnements virtuels / 3D pour les entreprises et les grands groupes dont la Générale des Eaux, par exemple sur la simulation de fuites dans des canalisations ou pour des médias parce qu’ils proposent une plateforme de modélisation rapide pour la reconstitution d’événements en lien avec l’actualité – ce sont les seuls à savoir générer ce genre de scènes en si peu de temps. Bref, j’en oublie des tonnes et on va m’en vouloir (sourires) ».
French Tech
« Nous sommes une métropole French Tech, reprend Thomas Fraisse, notre écosystème compte beaucoup de jeunes pousses notamment celles hébergées dans au Business Innovation Center (BIC) de Montpellier avec qui l’on a beaucoup de relations. Beaucoup d’étudiants vont y faire leur stage. Je n’oublie évidemment pas FrenchSouth.digital qui est le cluster des professionnels du numérique de l’ex région Languedoc-Roussillon et qui s’active beaucoup pour organiser la visibilité et l’attractivité du territoire et bien sûr les opportunités business pour ses adhérents afin que ceux-ci acquièrent toujours plus de nouveaux marchés ».
Digiworld Summit
Marie Laure Vie, consultant indépendante en stratégies numériques et par ailleurs membre du conseil d’administration de FrenchSouth.digital n’oublie pas de nous rappeler que « Montpellier a la chance de compter aussi sur la présence en son sein d’un très gros observatoire international, l’IDATE. C’est cette organisation qui est aux manettes du Digiworld Summit, où 1500 personnes du monde entier viennent se rejoindre tous les ans à Montpellier ».
Le temps des services
Marie Laure Vie a sa théorie pour expliquer la vitalité de l’écosystème montpelliérain : « l’économie montpelliéraine est très orientée vers le tourisme ce qui est extrêmement favorable au développement numérique parce que le tourisme est un des secteurs les plus importants sur le web (faut-il rappeler airbnb ?…). Montpellier est une ville aussi extrêmement commerçante donc des économies traditionnelles certes mais qui sont parties très vite sur le web ».
Transformer un avantage en inconvénient
« Il faut souligner, poursuit-elle, l’absence d’économie proprement industrielle, ce qui s’est révélé a posteriori un point positif parce que quand le numérique est arrivé à Montpellier, c’était plus facile que pour d’autres économies qui ont eu plus de transformation digitale à effectuer. Nous avons cette agilité d’une petite économie avec de petites structures. Nous avons beaucoup d’avantages sur d’autres métropoles liés au fait que nous avons appris cette économie collaborative, agile de la culture numérique ».
Satisfaction
« On est super content de l’événement, conclue Ikrame El Bouayadi. Je pense qu’on a eu bien plus que les 240 invités inscrits il y a déjà 4 jours. C’est beaucoup mais ce n’est pas une surprise pour moi, connaissant le dynamisme de la région. On remercie Epitech, on est ravi d’être là, on se sent en affinité ».