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03.09.14

La tête dans la lune, les pieds bien sur terre

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Les troisième année de l’école – promotion 2017 – ont fait leur rentrée hier matin. Pour se remettre dans le bain, rien de tel qu’une piscine, d’une nouvelle sorte : la Piscine Moonshot. Testé en mai dernier, ce format vise à plonger les étudiants dans les grandes eaux de l’innovation et de la disruption.

Imaginer de quoi sera fait demain

Tous les matins pendant 5 jours, une conférence avec plusieurs intervenants très qualifiés a lieu, animée par un des rédacteurs en chef du magazine Usbek & Rica. Elle est retransmise dans les 12 écoles de notre réseau national à destination des 948 étudiants de la promo.

Déroulé

Après la conférence, les étudiants se répartissent en groupes et soutiennent en fin d’après-midi leur projet quotidien devant un jury. Ce jury garde un point de vue pédagogique tout en se positionnant comme business angels qui voudraient investir, ou pas, dans les projets présentés après un pitch de 3 minutes. Ceux qui n’ont pas trouvé l’idée « dingue » qui les transporte, choisiront parmi l’un de leurs cinq projets Moonshot celui qui leur plaît le plus. Ils auront toute semaine prochaine pour y travailler. La Piscine Moonshot se déroule sur 2 semaines.

Ambition et ouverture des perspectives

Les projets « Moonshot », portés par Google X mais pas seulement, sont des « échappées belles ». Il s’agit, à partir de problématiques actuelles, de voir le plus loin et le plus haut possible et ainsi, de dégager des solutions numériques dont on pressent quelques-unes des conséquences pour l’avenir. Et ce, pas seulement dans la sphère digitale. Exemple typique : la création des liens hypertextes par Tim Berners-Lee dans un réseau informatique de partage d’informations, première pierre d’un petit réseau d’universitaires devenu grand, le World Wide Web…

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Provocation et prospective

Condition pour faire bouger les lignes et faire éclore les idées disruptives, un projet « Moonshot » est forcément provocateur. Comme le thème d’hier était l’économie collaborative, la question était : la sharing economy est-elle bidon ?
En retour, les questions étudiantes ont afflué : 117 questions ont été posées (sur place ou à distance). Chacun(e) pouvait voter sur la pertinence d’une question, 396 étudiants l’ont fait, portant le chiffre de votes à 11 351 au total. 55 questions ont donc été sélectionnées.

Les cosmonautes du futur

Citons quelques-unes de ces questions :

  • Comment les deux fondateurs de Capital Koala ont réussi à se financer sans faire appel à des business angels ou des banques ?
  • Peut-on considérer les commerces décentralisés (notamment les alternatives à Silk Road) comme faisant partie de l’économie collaborative ?
  • N’y-a-t-il pas un risque d’abus de la part de certains individus, par exemple la fameuse Potato Salad qui a réuni 55,492 $ sur Kickstarter ?
  • L’économie du partage et le capitalisme peuvent-ils cohabiter ?

Entrepreneurs militants

Pour y répondre, étaient présents Vincent Ricordeau, co-fondateur de KissKissBankBank, leader européen du crowdfunding ; Jean-Yves Bernard, co-fondateur de Capital Koala (solution collaborative pour constituer des comptes épargne enfant) et Arthur de Grave membre « connector » de OuiShare (plateforme web et pilier de la « communauté collaborative »). Chacun à sa manière a relié digital et sociétal, sans cacher les tenants et aboutissants de cette nouvelle « nouvelle économie ». Aucun n’a fait semblant d’oublier que dans l’expression « business utile », il y a « business ».

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(Arthur de Grave, Vincent Ricordeau, Jean-Yves Bernard,Thierry Keller & Jérôme Ruskin)

L’économie du peer-to-peer

Vincent Ricordeau notamment a rappelé les origines de son projet, dont le concept a émergé au moment de l’explosion de Napster. « À l’époque ce n’était pas un mouvement collaboratif mais un mouvement techno (…) On peut d’ailleurs dire que cette économie collaborative est ultra-libérale : aujourd’hui tout se partage et se loue, son appartement, sa voiture ou sa perceuse (…) Les structures qui émergent sont beaucoup plus circulaires, à la façon très virale du peer-to-peer. »
Autrement dit : place nette sera faite au profit de l’horizontalité, conséquence du pair à pair. Cette vision des choses s’applique à tous les domaines, ce que l’on sait depuis longtemps à Epitech.

Le futur sera ce que tu en feras

À 17:00, les « tek3 » comme on les appelle sur nos campus, ont commencé à présenter leurs projets. On citera, venant d’Epitech Lyon, une borne de quartier à la manière d’un horodateur dont l’écran interface permet de prêter un objet ou proposer un service à l’échelle du quartier, voire de la rue. Ou un nouveau système d’édition en co-writing imaginé à Paris. Ou bien encore, venant d’Epitech Marseille, cette plateforme web et mobile qui mixe réseau social et troc, un service contre un produit (tu me sers de taxi, je t’offre une bouteille de vin).

Aujourd’hui la question est : faut-il quitter la ville ?

A demain.

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