Design Making
17 étudiants d’e-artsup sont en résidence au Hub Innovation de l’école depuis maintenant un mois. Ils ont commencé cette immersion par une traditionnelle Piscine mais une piscine Unity. Celle-ci a été conçue par l’équipe du Hub de l’école pour les faire sur ce logiciel de modélisation 3D qu’est Unity. À l’issue de cette piscine, les résidents Epitech du Hub Innovation, des étudiants de l’école portant des projets innovants, sont venus les leur présenter pour travailler avec eux notamment sur le design mais pas seulement. On en parle plus longuement.
Plug-in
Comme tous ses camarades ici présents, Lucie Chauffoure est en 4ème année à e-artsup (promo 2018), dans la filière Design Interactif (DI) en ce qui la concerne. Elle revient sur ce qu’il s’est passé depuis leurs débuts au Hub Innovation : « on a fait 2 semaines de piscine Unity et le mardi d’après, on nous a présentés des projets Hub sur lesquels il y a des besoins et sur lesquels on doit se « plugger ». Pas mal de projets avec de la modélisation 3D à faire, du design applicatif. Il faut bien regarder ce qui nous intéresse vraiment, ça compte pour ce que l’on veut faire plus tard, les opportunités que l’on voudrait avoir ».
(Lucie et ses camarades)
Jeu vidéo
« Cette piscine m’a bien servi aussi parce qu’elle nous a permis de finir un jeu vidéo, à moi et mes 3 autres camarades de projet. C’est un jeu de plateforme simple avec une contrainte que l’on s’est imposé, sous la forme d’un aspect musical. On a fait un univers qui s’inscrit dans des ambiances à la Playdead, Limbo inside. On ne l’a pas mis sur le web mais comme un autre groupe avec Leslie, Micka et Stéphane est en train de faire une borne d’arcade, on va le mettre dessus ».
Borne d’arcade
Le Micka dont parle Lucie, c’est Michaël Rajaonary (promo 2018 et en DI aussi), qui « continue de bosser sur une borne, faite pour accueillir différents jeux développés par mes camarades mais aussi d’autres jeux plus classiques, que ce soit Pac-Man, Mega Man ou même un Street Fighter (…) C’était très cool cette piscine, que ce soit pour se familiariser avec le matériel, toutes les cartes, voir comment implémenter les contrôleurs ou même réfléchir au design général de la borne ».
(Michaël et Leslie)
Méthode projet
Leslie Moinet est une autre des 3 étudiants d’e-artsup travaillant sur cette borne : « moi non plus je n’avais jamais fait de modélisation 3D, par contre j’avais déjà codé, sur du JavaScript. Les exercices Unity étaient bien, on les a finis un peu plus rapidement que prévu je pense, du coup on a pu partir plus vite sur les projets. On est 3 en tout sur cette borne avec Michaël et Stéphane Aitier, on s’est réparti les tâches ».
Après la piscine, les projets en collaboration
Rapide, Leslie s’est également déjà penchée sur un autre projet « Hexapod », « s’ils veulent bien de moi, je vais continuer sur ce projet » avoue-t-elle, sur un mode smiley clin d’œil. Plus sérieusement, cette rencontre étudiants Epitech x e-artsup se passe tellement bien que parmi les 17 étudiants e-artsup, plusieurs travaillent sur plusieurs projets Hub à la fois. Quand on a des designers avec qui travailler à côté, on n’hésite pas, du côté étudiant Epitech…
L’hexapod
Florian Bacho (Epitech promo 2021) nous explique plus avant l’histoire d’un de ces projets, l’« Hexapod » appelé aussi « l’araignée », on comprend pourquoi en photo :
« À la base, c’est Guillaume Robin (promo 2019) qui a lancé le projet mais comme il est parti en stage, il n’a plus vaiment le temps. Comme je me suis mis au Machine Learning, j’ai repris le projet et j’adore. J’ai codé l’Hexapod en C++ – même si je ne suis qu’en première année, j’ai commencé très tôt à faire du C, vers 10 ans, je suis donc vite passé sur le C++ ».
Darwinisme
« J’implémente une I.A pour faire de l’apprentissage non supervisé – avec l’apprentissage supervisé, on s’attache à arriver à un résultat attendu. Ici on a une population d' »individus », un réseau de neurones artificielles en fait qui au départ sont toutes générées de façon aléatoire. On les lance toutes dans une arène, elles font toutes un peu n’importe quoi au début puis on leur attribue un score. Plus il est élevé, plus ils ont de chances de passer à la génération suivante, avec des croisements génétiques entre ces individus, donc une nouvelle génération qui sera potentiellement meilleure. C’est le principe de l’évolution de Darwin ».
Pédagogie et entrepreneuriat
Paul Réguème et Nicolas Minor ont eux aussi fait cette piscine Unity mais leur situation est un peu différente parce qu’ils connaissaient déjà l’école, en tout cas Prosper Gratian et Paul Morel, tous deux Epitech promo 2017. Ils travaillent ensemble depuis plus de 6 mois, pour développer des jeux vidéo au sein du studio récemment fondé par Prosper, Dirty entertainment. Ils nous racontent tout : « on a rencontré Prosper à la Paris Games Week 2016 », raconte Nicolas, il nous a pitchés le projet et ça nous a plus. Du coup on a rejoint Prosper et toute l’équipe : on est 4 e-artsup et 2 Epitech en tout ».
Shadowlight
Le premier jeu produit par ce studio sera Shadowlight. « Shadowlight est un FPS à gameplay asymétrique, comme nous le décrit Prosper : 2 équipes s’affrontent en capturant des « flags » (drapeaux, ndr), en quelque sorte. Sa particularité c’est qu’il y a une équipe invisible, l’équipe visible fait apparaître l’équipe invisible avec des jeux de lumière ».
(Prosper, Nicolas & Paul)
L’occasion fait les larrons
Puisque Paul et Nicolas sont eux en Game Design à e-artsup, « on avait déjà utilisé Unity à e-artsup, confirme Paul, pour réaliser un jeu mais on a trouvé la piscine Unity très intéressante parce qu’elle a permis que toute l’équipe e-artsup touche à ce logiciel. Dans le jeu qu’on avait produit à l’école, il y avait le codeur d’un côté, les graphistes de l’autre… Là on a tous mis la main à la pâte. Maintenant, on se met à fond sur ShadowLight, jusqu’à la fin de cette session à Epitech. Ce qui fait 4 semaines à temps plein sur ce projet ! Ce que l’on n’a jamais pu faire ça avant, en gros on ne se voyait que le week-end avec Prosper et Paul. C’est vraiment l’occasion de mettre un gros coup de boost au projet ».
La mallette KGB
D’autres projets profitent de cette installation longue durée des étudiants d’e-artsup au Hub Innovation de de l’école. Ainsi de « KGB », une mallette conçue comme un objet de « challenge sécurité » et imaginée par Lucas Santoni (Epitech promo 2021), sur laquelle on reviendra, sûrement à l’occasion de la Maker Faire Paris de juin prochain. « Je suis pas mal intéressé par ce projet sécurité et la mallette, souligne Michaël Rajaonary, parce que je pense qu’on peut partir sur pas mal de choses, au niveau de l’extérieur déjà et même pour implémenter tout ce qui est énigmes tout ça, tous les petites pièges qu’ils veulent installer. Je trouve ce projet vraiment cool ». Michaël est train de finir par ailleurs la borne avec Leslie et Stéphane.
Maker Faire
« Quant à la possibilité d’aller à la MakerFaire, poursuit-il, c’est super cool aussi parce que dans notre métier, être là-bas nous apporte pas mal de visibilité, c’est un événement super sympa ». Ce n’est pas Manon Lapert qui dira le contraire : avant de gagner la médaille d’argent au Concours Lépine cette année, c’est avec des étudiants d’Epitech qu’elle avait finalisé Evidence, ce miroir connecté à destination des patients en rééducation intensive qui avait été à l’origine finalisé pour la Maker Faire Paris 2016 puis montré de nouveau à la Maker Faire Nantes.