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14.10.15

Le meilleur mentor possible

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Mentoring inversé ou pas, le lien intergénérationnel entre Anciens et étudiants de la même école est un élément central dans la transmission des « best practices professionnelles ». Cette transmission est aisée quand on partage les mêmes valeurs issues d’un cursus commun. L’école organise d’ailleurs dans cette optique des « Tek’Advice », conférences où un Ancien vient parler de son parcours devant les étudiants – demain soir, c’est Pierre Gielen (Epitech promo 2012), co-fondateur et CTO de Captain Contrat, qui vient se prêter à cet exercice.

Mentorat, en français

Christophe Vaudable est lui un ancien de l’école promo 2008, il travaille aujourd’hui chez Solocal Group (PagesJaunes), leader français de la recherche d’informations locales et un des premiers groupes européens en termes de revenus publicitaires sur Internet (1 milliard d’euros de C.A). C’est au sein de cette entreprise qu’il a mentoré Abdul Mouhamadsultane de la promo 2018. Pile dix ans d’écart, Christophe nous racontera plus bas ce qu’il a fait entre sa sortie de l’école et son poste chez Solocal Group.

C’est quoi ton poste Christophe ?

« Je suis data scientist et responsable du service « Innovation par les données » (intégrée dans la direction Données, Études d’audience & Performance de Solocal Group). Plus spécifiquement, on s’intéresse aux données d’audience, on analyse par exemple le parcours utilisateur sur le site pagesjaunes.fr mais également sur des sites de filiales du Groupe, ComprendreChoisir, À vendre À louer… »

Précisions vie privée

« Mais attention, la protection de la vie privée est incluse de bout en bout dans le traitement de notre chaîne. Si demain, on doit utiliser des données pour construire certains de nos modèles, elles sont de toute façon anonymisées, nous avons un correspondant CNIL attitré. Clairement, le respect de la vie privée est un sujet sur lequel Solocal est très sensibilisé et qu’on prend en compte à chaque étape du traitement que l’on peut faire des données ».

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Conversion

« L’idée, c’est de comprendre comment l’utilisateur utilise nos services, comment transformer une visite en un acte monétisable, avec quels leviers. Autrement dit et pour reprendre un lexique marketing : le taux de conversion. On utilise donc une approche statistique pour ce faire ».

R & P

« Cela, c’est le volet on va dire « production » de mon activité. En parallèle j’ai en effet un volet beaucoup plus R&D, notamment en encadrant des stagiaires. Sur le projet avec Abdul, trois stagiaires de l’ENSAI, l’école de la statistique, travaillaient avec lui ».

3 en 1

« 3 sujets étaient abordés. Le premier, c’est ce qu’on appelle la détection de synonymes, qui revient à mener une sorte de « fouille » dans de très grands volumes de données, de textes en l’occurrence ici. Un second qui est la détection de données dites aberrantes – pour détecter des choses comme des robots par exemple. Le troisième concerne ce qu’on appelle le prédictif : la détection de signaux faibles. Ici, l’idée est de prédire par exemple quand un terme va devenir important en termes de recherche sur le web à plus ou moins brève échéance ».

Automatisation

« Abdul lui avait un sujet un peu transverse : il devait construire une plateforme qui permette d’automatiser les modèles qui ont été construits par les 3 stagiaires de l’ENSAI. Eux sont des statisticiens donc pas des informaticiens, ils font des choses qui peuvent être utilisées au coup par coup mais on n’avait pas de solution pour la mise à disposition de ce qu’ils ont produit. Le rôle d’Abdul a d’abord été de comprendre ce qu’ils ont fait et d’autre part, de proposer un service qui permette d’utiliser ces modèles, utilisables notamment par les services marketing ».

Abdul says

« Je n’étais pas vraiment en stage mais en auto-entrepreneur, 3 jours par semaine que je faisais en plus du cursus et d’ailleurs, ce projet est passé en projet Hub. J’ai commencé en mai. Le but au début était de faire un « proof of concept » de Cloudera, une plateforme qui existe pour gérer Hadoop et ses composants, Spark etc. Ce qui va servir pour le futur datalab qui se met en place chez Solocal ».

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Cluster

« Ce que je faisais au départ, c’était de mettre en place juste un cluster avec un seul node (single node cluster), avec Hadoop d’installé, avec tous ces composants et ensuite tester cela sur les données de Solocal, voir si ça marchait bien. Telle était ma première mission et ça marchait bien, je crois qu’ils vont partir dessus. Je l’ai fait sous la supervision de Christophe, je lui faisais un retour sur tous les composants, ce qu’on pouvait garder et ce dont on n’avait pas besoin. »

Représenter des données

« La deuxième partie de mon job, c’était de monter une plateforme de data-visualisation sur ces 3 modèles dont vient de parler Christophe, ceux créés par les stagiaires de l’ENSAI (…) Chacun des trois stagiaires était sur un des modèles et moi je devais comprendre comment ils fonctionnaient, pour pouvoir les automatiser et pour pouvoir faire la visualisation, avec D3.js ».

Retour sur le parcours de Christophe

« Pendant ma cinquième année à l’école, j’ai fait un master recherche à Paris XIII en parallèle. Par la suite, j’ai enchainé sur une thèse au CNRS qui portait sur la détection des émotions dans la voix. Pour résumer, l’idée était de détecter si le client était satisfait ou mécontent lors d’une conversation entre un client et un téléconseiller dans un centre d’appels, en analysant d’une part l’intonation de la voix et d’autre part, en analysant ce qui avait été dit, le contenu sémantique ».

Lien fort avec Epitech

« En parallèle, j’enseignais à Epitech, via le labo ACSEL avec Nicolas Kamennoff, où l’on encadrait des EIP, des Projets de Fin d’Année, pas mal de projets étudiants donc et des petits cycles de conférences. On a commencé à 2 ou 3 ; on a fini à 10, 15 étudiants qui gravitaient autour de la structure ». Aujourd’hui les labos sont regroupés au sein du Hub Innovation de l’école, d’où sortent les projets les plus ludiques comme des plus sérieux.

Career development

« Une fois que j’ai soutenu, j’ai fait du conseil en start-up pendant quelques mois, j’en ai accompagné une dans ces années où le terme Big Data n’avait pas encore émergé… Ce n’était pas le buzzword d’aujourd’hui mais on avait les embryons des technos que l’on utilise actuellement. Ensuite, j’ai pris un poste dans une société qui s’appelait à l’époque Khiplus où je travaillais plus sur des technologies de communication militaire. Du traitement de signal pour le coup, j’y suis resté un peu moins de 2 ans et je suis arrivé chez Solocal après cette expérience. J’y suis depuis plus d’un an maintenant ».

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