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04.05.17

Le BTP augmenté avec des projets menés au Spot Bouygues

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4 étudiants de la promo 2020 ont travaillé sur 2 applications HoloLens sous la férule de Lionel Laské, responsable du Spot Bouygues installé sur le Campus technologique IONIS Education Group Kremlin – Bicêtre. Clara Girard, Yanis Ben El Hassane, Michaël Halfon, Thibaut Jacquart ont d’abord prototypé un projet quasi « passe-muraille », qui consiste à voir ce qu’il y a dans les murs. Un prototype à destination de Bouygues Construction dont la « démo » a été très bien accueillie sur le salon spécialisé dans la construction, l’immobilier et l’aménagement urbain : BIM World – , HoloBouygues est son petit nom. Leur deuxième projet, toujours en lien avec Bouygues Construction, a pour objet le même domaine d’application. On en parle en 2 temps, 3 pincements de doigts comme avec des HoloLens.

L’histoire d’une rencontre

Thibaut nous explique comment ils en sont arrivés à travailler sur ce sujet : « on venait tous les quatre d’entrer au Hub Innovation de l’école en tant que tout nouveaux « résidents Hub ». Pour nous mettre sur de nouvelles technologies, on a reçu une petite formation sur Unity et donc la modélisation 3D. Suite à cette formation, on a eu vent via le Hub et LeSpot Bouygues d’un projet avec Bouygues Construction ».

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(de gauche à droite : Thibaut Jacquart, Clara Girard, Michaël Halfon & Yanis Ben El Hassane)

Le pitch d’HoloBouygues

« Il s’agit, prolonge Thibaut, via Unity et HoloLens de pouvoir voir à travers un mur tout ce qui compose ce même mur : tuyauteries, câblages etc. Tout ce qu’un plombier ou un architecte par exemple a besoin de savoir. HoloBouygues concerne donc tout ce qui est maintenance, inspection ou même la construction en elle-même c’est-à-dire quand on a les murs vides et qu’on doit placer par exemple les tuyaux, ce projet permet de « voir à travers les murs » : où placer les tuyaux, les câblages, les fils etc. ».

Applications concrètes

« Pour l’inspection, cela permet de vérifier si tels tuyaux sont placés au bon endroit, si c’est conforme au plan qu’on avait au départ. De même pour la maintenance plus tard, si l’on veut remplacer un câble ou tuyau défectueux, le technicien pourra juste mettre le casque, identifier le tuyau, et découper le mur exactement au bon endroit, sans « dommages » supplémentaires ».

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Démo au BIM

« Grâce à Bouygues Construction, on a pu présenter HoloBouygues sur le salon BIM World à la Défense. On y a rencontré pas mal gens, tout le monde été conquis par le projet et chacun avait des idées d’ajouts de fonctionnalités, pour que ce soit vraiment très concret. Ils essayaient de comprendre comment ça marchait, ils s’intéressaient aussi à nous, comment on avait adressé ce projet, comment on avait travaillé dessus, en quelle année on était à l’école, si l’on était intéressé par d’autres projets (sourires) ».

Rdv avec le directeur général délégué du Groupe Bouygues

« Après BIM World, continue Thibaut, nous avons rencontré Olivier Roussat, directeur général délégué du Groupe Bouygues et PDG de Bouygues Telecom. Ce que l’on peut dire, c’est que ce qui intéressait M. Roussat, c’était le produit final, en termes d’applications industrielles, les domaines que cela pouvait toucher. Ce qui a beaucoup plus aussi à M. Roussat, c’est comment on a prolongé le « projet Ramby » : des maquettes numériques des bâtiments qu’on a chargées dans les HoloLens. Ce qui fait qu’à échelle réduite, on a les bâtiments finis en 3D à disposition, on peut interagir avec, on clique sur les bâtiments affichés et on se ballade ainsi dans sur la maquette du bâtiment choisi ».

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Ramby

Lionel Laské nous explicite en quoi consiste le projet Ramby : « c’est plus un outil qu’on opère en phase commerciale. Grâce à lui, on montre au client comment va être le bâtiment, c’est bien mieux que sur papier. Tu chausses les lunettes, on se met autour de la table, autour de la maquette, on peut regarder, voir les détails etc. ; exploiter la maquette numérique non pas en phase de maintenance ou chantier mais en termes de « démonstration » : on donne à voir au client ou prospect ce qu’il obtiendra au final. Le projet Ramby existait au sein de Bouygues Construction mais en termes de réalité augmentée, uniquement sur tablette. Avec les HoloLens, c’est plus ambitieux ».

Du proto à l’usage industriel

« Le fait est que la plupart des projets opérés par Bouygues Construction se font avec des maquettes numériques : la maquette numérique et le plan 3D du bâtiment existent déjà, ils sont réalisés avec des outils disponibles sur le marché, ici Revit. Il y aurait donc évidemment du travail pour adapter HoloBouygues à nos besoins mais l’idée c’est justement d’exploiter ces informations qu’on a déjà et les amener sur le terrain via les lunettes. Le travail n’est pas tant à modéliser l’objet (c’est souvent déjà fait) mais comment l’utiliser, sur le terrain ».

Next step

Rebondissant sur cette opportunité d’utiliser ces maquettes numériques pour élargir l’intérêt industriel d’HoloBouygues, Yanis ajoute que « la prochaine étape, j’imagine, c’est qu’on ait un plan et que via les lunettes on regarderait tel plan ou telle pièce. En la scannant, ça repérerait la pièce en 3D et par rapport au plan, cela permettrait de charger les données directement. Par exemple, une croix sur le plan veut dire qu’il y a tel objet ; dès que tu regardes la pièce, HoloBouygues du coup se repère et te crée cet objet directement à cet endroit-là. Ce serait beaucoup plus rapide, on n’aurait juste qu’à charger les modèles 3D en mémoire et on ferait une sorte de « parsing » du plan, ce qui permettrait de charger toute la pièce en une fois, ce serait beaucoup plus pratique. Le process serait automatisé ».

Demain

Lionel Laské approuve cette envie de développer le prototype : « quand on allume le casque, il faudrait qu’il sache où il se trouve dans la maquette numérique : à quel étage, dans quelle pièce, à quel endroit, qu’est-ce qu’il est en train de regarder, si on arrivait là effectivement, on aurait vraiment une solution exploitable ». Ce n’est peut-être pas pour demain, mais ce sera le cas bien avant après-demain.

Bilan du point de vue étudiant

Pour Clara, « c’est clair que rencontrer toutes ces personnalités en étant seulement en deuxième année, c’est gratifiant. Surtout que cela faisait à peine 3 jours qu’on était résidents au Hub quand on nous a présentés cette opportunité, qui nous a amenés à rencontrer toutes ces personnes. À part Yanis qui avait déjà fait du Unity, on ne s’y connaissait pas du tout… » L’écosystème Epitech est fait pour cela, accélérer l’ouverture au monde de nos étudiants en multipliant les opportunités.

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