Dans le programme HEC Digital Transformation certificate, une journée à Epitech
Lundi 23 avril, les étudiants ayant choisi de suivre le programme « Digital Transformation certificate » made in HEC Paris, ont passé une journée sur le campus numérique Paris Sud IONIS Education Group pour s’initier aux concepts de la programmation, avec les étudiants d’Epitech comme « guides » dans l’apprentissage du langage JavaScript en l’occurrence. Une étape dans un programme pédagogique chargé qui s’achève le 1er juin, jour du rendu pitché des projets étudiants pour le compte d’une grande entreprise française affrontant les défis de la transformation digitale, le thème de ce programme de 6 semaines.
L’alliance des profils
Comme l’an dernier, 20 étudiants Epitech se sont inscrits à ce certificat Digital Transformation (DT) by HEC Paris. Pour assurer un fonctionnement en mode design thinking des projets étudiants – cette méthodologie liant viabilité (marketing), faisabilité (technique) et désirabilité (design), HEC ouvre ses portes aux étudiants d’Epitech mais aussi d’e-artsup et SUP’Internet, 2 autres écoles du Groupe IONIS.
Un certificat pour des étudiants ultra motivés
C’est Pierre Jean Léger, le directeur des opérations d’Epitech, qui a géré les inscriptions des étudiants d’Epitech à ce certificat DT by HEC. Quels étaient les critères de recrutement ? « En plus de la lettre de motivation, du CV et du dossier scolaire, ce qui nous intéresse vraiment, c’est le projet professionnel, le profil de l’étudiant et la complémentarité de ce certificat avec son projet. Les étudiants qui veulent rester sur un profil très technique ont moins intérêt à faire ce parcours. Ceux qui veulent avoir une dimension business ou entrepreneuriat ont des profils qui « matchent » bien avec ce programme », explique Pierre Jean Léger.
Une journée pour s’initier au code
Lors de cette journée du programme « à domicile », les étudiants Epitech ont accueilli les autres participants sur leur campus pour les initier au code. Pour cette cinquième édition, plusieurs groupes ont été créés, avec à chaque fois au moins un Epitech par groupe et en moyenne trois étudiants HEC. Pierre Jean Léger précise : « Le but est vraiment de sensibiliser, certains étudiants partent de rien, d’autres connaissent déjà les bases. Par exemple, il y a une étudiante d’HEC Paris qui a terminé les exercices en un temps record, on va lui en donner d’autres à faire. Le but est de montrer que coder est un vrai métier, que c’est sérieux et que c’est une autre façon de penser ».
Engie, partenaire 2018
À la fin de ce programme, tous les étudiants HEC, Epitech, e-artsup et SUP’Internet iront chez Engie, le partenaire de ce certificat Digital Transformation 2018. L’occasion pour tous les étudiants de travailler non pas à vide mais avec un vrai client et donc une sorte de « pression » bienveillante qui oblige à se mobiliser. Une sorte de partenariat « win-win ».
Les mots des étudiants
Ronan Boiteau, en troisième année d’Epitech promo 2020 s’est inscrit à ce certificat pour plusieurs raisons : « Je n’ai jamais été que technique. J’ai toujours apprécié le côté business des projets, j’adore le fait de pitcher. J’envisage de créer ma start-up et j’ai pensé que ce programme était une super occasion d’être à la fois sur le campus HEC Paris, d’échanger avec des étudiants HEC et de participer à des cours qu’ils suivent ». Pendant cette journée, il doit expliquer à trois étudiants HEC, dont deux qui sont étrangères, les bases de la programmation. « On fait du JavaScript, du HTML, et parfois on va plus loin quand ils comprennent bien, explique-t-il. C’est très intéressant pour nous de nous rendre compte du niveau des gens en informatique lorsqu’ils ne sont pas issus de filières techniques. Discuter avec eux, trouver les bons mots, vulgariser, ça nous prépare à notre futur métier ».
Un langage universel
La voisine de Ronan s’appelle Kzenia, vient par exemple de Russie et fait un MSc Marketing à HEC Paris. C’est elle que Pierre Jean Léger a mentionnée lorsqu’il parlait d’une étudiante HEC qui réalisait des exercices de code avec une rapidité surprenante. Kzenia ne parle pas français mais le petit groupe parle en anglais. « C’est intéressant pour moi de parler avec des gens qui ont un background tech, parce que même si on ne parle pas la même langue d’origine, on a au moins le même langage informatique » mentionne Kzenia.
« Comprendre ce qui se passe derrière la technique »
Pierre-Emmanuel est étudiant en Executive MBA à HEC Paris, il explique avoir décidé de suivre ce programme pour « comprendre ce qu’il y a derrière la technique ». « Cette initiation par Epitech est très intéressante parce que ça nous permet de mieux comprendre les difficultés et ce que représentent les demandes quand on est le client (ou le donneur d’ordre) d’un programmeur informatique. Je ne savais pas du tout coder à l’origine, c’est une logique qui est totalement différente de la mienne, ce programme me permet de m’ouvrir l’esprit sur des problématiques auxquelles je ne suis pas confronté d’habitude ».
Le point de vue créatif
Inès, en troisième année à e-artsup, est une habituée des certificats HEC Paris. L’année dernière elle avait suivi le Digital Entrepreneurship Certificate et elle avait trouvé ce programme si pertinent qu’elle a décidé de faire le certificat Digital Transformation cette année. « C’est toujours enrichissant de travailler avec des personnes qui viennent d’autres univers, c’est typiquement ce que l’on va être amenés à faire plus tard, c’est une bonne mise en situation et en plus, on parle tous anglais ! » s’est-elle enthousiasmée.
Comme une évidence
D’Epitech Bordeaux, Alexandre Nguyen (promo 2020 idem) a fait le trajet pour cette formation HEC Paris. Pour lui, suivre ce certificat était une évidence : « on a toutes les disciplines, toutes les cultures, on travaille avec des personnes du monde entier, et on apprend au fur et à mesure les uns des autres » explique-t-il. « J’ai décidé de suivre ce parcours car j’aimerais créer ma société plus tard, l’entreprenariat m’a toujours intéressé depuis tout petit. Ce qui est bien avec Epitech, c’est que si on veut vraiment avoir un double cursus technique / entreprenariat, c’est possible ! ».
L’esprit entrepreneurial
Dans le même esprit, Antoine Boudet d’Epitech Rennes et promo 2020 toujours, a choisi de suivre ce parcours pour « découvrir ce qui tourne autour du business ». Les deux premières années d’Epitech étant très tournées vers la technique, Antoine a décidé à la fin de sa troisième année d’approfondir ainsi la tournure entrepreneuriale que prend cette année charnière dans le parcours de l’innovation made in Epitech. « On va devoir relever des challenges et je suis très motivé. Le but est que tout le monde touche au domaine de tout le monde. Pour l’instant, même si ce n’est que la deuxième journée, on remarque que les étudiants d’HEC sont assez curieux. Ça m’aide beaucoup de devoir leur faire comprendre des choses qui me paraissent simples et qui sont en fait parfois très compliquées. Je dois apprendre à vulgariser mon vocabulaire ».
Une journée réussie
Pierre Jean Léger a lancé cette journée avec Julien Lévy, professeur affilié d’HEC Paris, directeur de la Chaire AXA & directeur du Centre Digital en charge de ces programmes côté HEC Paris. « Même s’il n’y a pas d’enjeux particuliers en terme d’évaluation, on sent que les étudiants sont motivés et qu’ils ont tous envie d’apprendre, c’est réjouissant parce que ça fonctionne plutôt bien ».