Changer de tête sans se faire mal
Comme Flat, Epitech Innovative Project (EIP) de la même promo 2014 devenu start-up, 4 des membres du groupe EIP Hairslide ont transformé leur projet étudiant en start-up, InnoGEN. Jean Mercan, Volodia Wojciuk (CEO), Roméo Kone et Serdar Aysan ont donc poursuivi le développement de cette solution qui permet, quand on entre chez le coiffeur, de tester en temps réel notre nouvelle coupe de cheveux que l’on a en tête pour changer de tête. Leur solution s’appelle aujourd’hui HairEffect, ils nous la décrivent.
Miroir, mon beau miroir
Volodia nous résume la solution qu’ils développent depuis des mois et la fin de leur EIP pendant l’hiver 2013-2014, quand leur solution s’appelait alors Hairslide : « HairEffect est une application de réalité augmentée destinée aux salons de coiffure. Le but, c’est que chaque client entrant dans un salon de coiffure puisse essayer virtuellement une coupe de cheveux en temps réel. Notre application fonctionne, pour le dire vite, comme un miroir devant lequel le client se positionne ».
Mais encore
« Notre solution se compose d’un capteur, d’un écran et d’une unité centrale pour les captures. C’est un produit tout-en-un qui combine 3D, temps réel, tracking facial, gestuel et vocal », précise Jean.
Totem
« Notre produit, poursuit-il, se présente comme un écran totem, tout est encapsulé à l’intérieur. C’est vraiment un système embarqué, le coiffeur n’a plus qu’à le « poser » chez lui ».
Parallèle textile
Pour bien comprendre, Volodia nous renvoie vers ce type d’innovation de plus en plus visible dans un autre secteur : « HairEffect fonctionne de la même façon, en gros, qu’une cabine d’essayage virtuel de vêtements. Ces solutions sont assez connues aujourd’hui, on en voit de plus en plus notamment dans les boutiques de luxe ou les grands magasins, ce qui sert aussi à attirer les clients, à la manière d’un outil publicitaire… ».
La différence HairEffect
« Une solution comme la nôtre n’existe pas encore, insiste Volodia. Des sites web proposent bien des solutions mais leur souci, c’est que c’est statique : il faut se créer un compte, prendre une photo par webcam, elle est uploadée sur le site puis on ajuste avec la souris… C’est vraiment statique. Le net avantage de notre solution c’est qu’elle est totalement dynamique : c’est comme un miroir, on se voit dedans, avec la coiffure que l’on teste, en direct ».
Mieux que le web et mieux que le print aussi
« Évidemment notre application offre une expérience bien supérieure aussi aux catalogues papier sur lesquels il est très difficile de se faire une idée, de s’identifier… ».
Pantone de cheveux
Jean reprend : « on va proposer un catalogue commun à tous les coiffeurs, notamment sur les questions de couleur de cheveux et s’il y a des besoins particuliers, on s’adaptera. Pour cela, nous travaillons avec des designers ».
Cash machine model
« Concernant le business model, continue Jean, on va facturer notre totem au forfait, via un abonnement mensuel. En contrepartie on offre à nos clients des services telle que les mises à jour. Pour commencer, on vise des chaînes de salons de coiffure, les franchises et on étendra par la suite ».
Shareholders
« Nous sommes chacun co-fondateur et l’on travaille avec des collaborateurs externes, dont un directeur artistique qui va bientôt prendre des parts de notre startup. L’intérêt de son profil, c’est qu’il est issu du busines & marketing, alors qu’on cherche évidemment à déléguer ce genre de tâches. Même si on se débrouille, on n’est pas spécialisé dans tous les domaines… ». Pour avancer, se connaître soi-même, c’est mieux.