Hello Holocat
Kevin Lederman (promo 2017) a fait parler de lui avec son chaton sur le stand Epitech de Geekopolis, le « festival des geeks » qui s’est tenu le week-end dernier. Ce petit chat virtuel était ce qu’on appelle improprement un hologramme, revenons avec lui sur son projet.
Caresser un fantôme
« C’est un projet que j’ai fait dans le cadre du Hub Innovation de l’école, qui me trottait dans la tête depuis un moment et qui est en fait basé sur un vieux truc de théâtre qui s’appelle le « fantôme de Pepper », utilisé pour faire apparaître des fantômes sur scène. Holocat est fait selon le même principe sauf que, plutôt que d’avoir une télé comme ici, on avait à l’époque un acteur éclairé depuis sous la scène pour donner cette impression fantomatique. »
Un chaton c’est mignon
« Comme c’était Geekopolis, avec plein de gens qui traînent sur Internet, le chat s’est imposé de lui-même… Forcément, ça a marché, énormément de gens ont été attirés par le chaton.»
Hallucination visuelle
« Les gens avançaient dans l’allée, faisaient dix pas puis se retournaient comme pour vérifier s’ils avaient bien vu ce qu’ils avaient vu… en revenant 2 mètres en arrière pour s’amuser à le regarder. »
Free the cat
« Il y a même un enfant qui était au bord des larmes parce qu’il voulait que je libère le petit chat que j’avais enfermé dans la boîte… »
Hardi arty
« Un musée de Bretagne est potentiellement intéressé par le principe, le directeur de l’école Georges Méliès aussi… J’ai rencontré le dessinateur Boulet qui s’est arrêté sur le stand, il a tweeté sa vidéo du chat. Et comme c’est Boulet, c’est passé « top tweet » sur le hashtag Geekopolis (avec quelque chose comme 50 RT et 60 favoris…). C’est clair que je ne m’attendais pas à ça. »
Imaginer un jeu interactif
« Plusieurs autres personnes m’ont demandé ce qu’on pouvait imaginer par la suite. Mon but, c’est d’ajouter de l’interactivité. Je vais proposer à des étudiants d’e-art sup de réfléchir ensemble pour éventuellement faire un jeu interactif et Tatiana – (Vilela), designeuse et conceptrice d’expérience ludique avec qui l’on avait travaillé sur le vidéomapping du Forum EIP – est très intéressée aussi. »
Retro-futur
« Le procédé commence à se développer parce qu’aujourd’hui, les projecteurs permettent avec le rendu LED d’avoir une netteté des contrastes assez incroyable mais en-soi, c’est un procédé qui date du XIXè siècle… »
Support surface
« À partir du moment où tu as une surface réfléchissante, que ce soit du verre, du plexi, du PVC, ça marche. Il n’y a pas de limite, il faut juste qu’il y ait réflexion sur une surface. Ce qui fait d’ailleurs la différence avec un hologramme. »
Ceci n’est pas un hologramme
« On appelle ce genre de dispositif « hologramme », parce que ce mot est vendeur mais on ne peut pas dire que c’en soit un puisqu’on a besoin d’un support physique de réflexion. Mais c’est ce qui s’en rapproche le plus, au niveau ressenti en tout cas. C’est comme ça que Tupac a « ressuscité » à Coachella et c’est ce que Gorillaz utilise en concert pour leurs personnages, avec certains desquels Madonna je crois a dansé l’an dernier… »
Love Unity
« Niveau technique, j’ai utilisé Unity qui me permet de générer les images diffusées parce que du coup, j’ai besoin de séparer mon image en trois avec de chaque côté une face de l’objet. Ainsi, très simplement, je peux avoir à peu près n’importe quel objet 3D dans ce dispositif. Il n’y a aucune limite, en fait. »
T’es qui toi ?
« J’ai fait 3 ans d’infographie 3D en Belgique, d’où je viens, et j’ai voulu compléter ce cursus par des compétences plus techniques en venant à Epitech pour justement faire ce genre de choses, parce que je pense qu’il y a énormément à faire dans le monde de l’art et du design interactif… Or cela passe par des connaissances à la fois graphiques et techniques. »