Freemousse
The cat is in the kitchen, isn’t he ?
A l’ère de la communication et de la mondialisation, il est devenu indispensable de parler au moins une langue étrangère. De nombreuses études ont démontré que les jeunes enfants assimilaient beaucoup plus facilement la pratique des langues vivantes que leurs ainés. Conscient de ce phénomène, le ministère de l’Education Nationale a prévu d’instaurer, dès la rentrée 2005, des cours de langues à partir de la grande section de maternelle !
Selon le Bulletin Officiel du 29 aout 2002 (date de la réforme) :
À la fin du cycle 3, les élèves devront avoir acquis un niveau voisin du niveau A1 de l’échelle de niveaux du Cadre européen commun de référence pour les langues publié par le Conseil de l’Europe.
En mobilisant les connaissances acquises, l’élève est en mesure de :
– Comprendre à l’oral en situation d’échange avec un interlocuteur coopératif, les énoncés portant sur des situations qui lui sont familières, les éléments essentiels d’un court récit à structure itérative.
– Reconnaître à l’écrit des éléments ou des énoncés déjà rencontrés à l’oral.
– Produire à l’oral des énoncés intelligibles et pertinents dans le cadre de situations qui lui sont familières.
– Produire à l’écrit de très courts énoncés comportant quelques variantes par rapport aux modèles connus, par exemple, carte de vœux, carte postale, remerciement, invitation…
Afin de répondre à ce besoin nouveau en matière pédagogique, huit étudiants de l’Epitech ont créé le projet Freemousse. L’idée est de concevoir une suite logicielle permettant de répondre au besoin créé par la réforme, d’améliorer les techniques d’apprentissage (souvent remises en question en France), tout en favorisant l’implantation progressive de l’informatique dans les écoles.
Comment ça marche ?
Le PFE se divise en deux parties : un Serveur, pour l’administration, et un Client pour les élèves. L’utilisation se fait en plusieurs étapes.
L’équipe de Freemousse a misé sur la simplicité d’utilisation.
– L’Académie crée des cours et des exercices types et les met à disposition sur le Serveur.
– Le professeur en sélectionne quelques uns, et crée une Session, c’est-à-dire une séance de travail pour ses élèves. Il fait passer la Session sur le Client.
– L’élève se connecte sur le Client et découvre les cours et les exercices, qu’il se devra d’apprendre et de résoudre avec application et bonne humeur. L’exercice résolu retourne sur le Serveur.
– Le professeur se connecte sur le Serveur et découvre l’exercice qu’il aura la joie de noter avec sagesse et sévérité.
– Les notes obtenues sont communiquées aux élèves et restent inscrites dans le Serveur.
A quoi ça sert ?
Suggéré par une professeure des écoles de l’académie de Créteil, l’objectif de Freemousse est de faciliter et d’améliorer l’enseignement des langues à l’école primaire.
– Les élèves du CE1 au CM2 pourront bénéficier d’une première approche de l’informatique, tout en travaillant sur une interface simple et ludique.
– Les professeurs auront à leur disposition un large éventail d’exercice et de documents pour agrémenter leurs cours. Ils pourront, grâce au système de Timeline établir un programme de Sessions de travail pour un semestre ou pour l’année. De plus, il leur sera possible de consulter les notes de leurs élèves au cours des années précédentes, et donc d’étudier les progrès effectués. Le système de Session permet par ailleurs de fournir des exercices « à la carte », permettant la constitution de groupes de niveaux, voire même de devoirs personnalisés selon les connaissances et les lacunes de chacun.
– Les inspecteurs d’Académies seront assurés de la normalisation inter-établissements des exercices donnés aux élèves et de
la mise en place de la réforme du Bulletin Officiel. Les résultats, mutualisés sur le plan national, simplifieront le travail d’analyse des Académies et du ministère de l’Education Nationale. Freemousse établira un rapport de compétence des élèves avant leur passage en 6e.
Le système mis en place par Freemousse peut pour le moment s’appliquer à l’enseignement de n’importe quelle langue. On peut aisément imaginer l’évolution du projet vers d’autres matières. Les membres du PFE tiennent ainsi à ce qu’une promo suivante de l’Epitech reprenne Freemousse, afin de le développer et d’en multiplier les applications.
L’équipe du PFE est en contact régulier avec l’Académie de Créteil, vivement intéressée par le projet. Celle-ci les a mis en relation avec des directeurs d’écoles publiques qui suivent l’évolution des travaux et leur font part de leurs besoins. Freemousse sera, dés la rentrée 2007, testé dans plusieurs établissements.
Pour plus d’informations, visitez le site de Freemousse !