De l’EIP aux sunlights de Google
Depuis le Forum EIP 2014, l’équipe à l’origine de Flat a parcouru beaucoup de chemin. Aujourd’hui cet éditeur de partitions musicales en ligne qui permet de créer de la musique à plusieurs n’est nulle part ailleurs qu’en tête d’affiche des applis Google Hangouts.
Le club des 4
Sans jamais hésiter à remettre toujours tout sur l’établi – comme refaire tout de leur code ou presque au cours de l’automne 2014 – Vincent Giersch, Corentin Gurtner, Pierre Rannou et Cyril Coutelier (promo 2014) ont attiré l’attention de Google.
Taper dans l’œil de Google
Comme nous le confie Pierre, « c’est par la bande que la connexion s’est produite. Corentin a contacté Google pour des questions techniques concernant l’implémentation du son directement dans un navigateur tel que Chrome. Chris Wilson, developer advocate chez eux, s’est alors intéressé à notre travail. »
Amazing
« Vincent a ensuite soumis l’app Hangouts de Flat à l’équipe Google en charge du développement du service de vidéo chat. Un ingénieur nous a recontactés pour nous demander l’identifiant de l’application afin de pouvoir la tester. Dans l’heure qui suit, plusieurs ingénieurs se sont connectés dans une bulle Hangouts afin de tester l’aspect collaboratif en temps réel et l’application dans son ensemble. La réponse fut la suivante : we’re really impressed ! ». Pour l’essayer, c’est ici.
Un marché identifié
« On a ensuite pensé à faire le rapport entre la population globale utilisant l’application Google Hangouts et le très faible nombre d’applications compatibles proposées… On a donc envoyé un mail à Google pour obtenir un maximum d’informations sur ces différents points et demander à être référencé un peu partout. »
Bingo
« Ils ont accepté de nous « featured », ce qui signifie que nous sommes mis en avant sur le Chrome store et faisons partie des 15 applications proposées dans Google Hangouts. »
La traction de Flat
« Suite à la publication de Flat sur le Chrome store, nous avons constaté un grand nombre de téléchargements. Or au sein de cette arrivée massive d’utilisateurs, nous avons remarqué des adresses e-mails similaires, identifiées comme celles de professeurs aux États-Unis. »
Growth hacking
« On s’est renseigné sur l’organisation des « district schools » aux États-Unis pour mieux comprendre comment catalyser l’acquisition par ce biais. Là-bas, tous les étudiants ont un compte Google app gratuit. Ils sont ensuite taggés comme étant du domaine de l’éducation dont l’offre est légèrement différente du Chrome store tout public. C’est pourquoi on s’est empressé de demander le label « Education » à Google. »
Cible ciblée
« On a une quantité assez folle de points d’entrée dans les campus et autres structures scolaires… Je dirais que par jour, on en a une dizaine dans ce milieu. »
Des chiffres
« Début janvier, nous avions 500 utilisateurs, principalement issus des fac américaines, des utilisateurs qualifiés donc. Nombreux parmi eux sont ceux (70% en termes d’acquisition) qui nous ont repérés grâce au Chrome webstore. Et les gens reviennent et nous écrivent aussi, ce qui est le plus important. Mi-mars nous en étions à 3500 utilisateurs. Aujourd’hui, on a dépassé les 10 000 avec plus 1 000 000 de notes déjà posées… »
Google is smart
« Forts de cet élan et de nos feedbacks utilisateurs, nous avons décidé de continuer l’intégration de Flat dans les produits Google. Surfer sur les produits Google est totalement en phase avec notre vision : faciliter la collaboration et les échanges entre les individus. Et évidemment, ceci est un bon moyen de confirmer notre traction. »
Frenzy Frenchies
« On s’est heurté à quelques difficultés techniques. Notamment un problème d’incompatibilité dans l’intégration de Google Drive lors de l’utilisation de Hangouts. On travaille avec eux sur ce point pour lever cette limitation et ainsi fournir la meilleure expérience possible à nos utilisateurs. »
The Social Network
« On s’est finalement croisé physiquement avec Chris Wilson à la Web Audio Conference qui s’est tenue sur Paris. C’est ici que l’on a rencontré également Paul Adenot. Paul Adenot est une référence dans le domaine de la Web Audio API – qui permet que le son soit traité directement dans le navigateur. C’est Corentin qui suit cela de très près dans l’équipe. »
MusicXML et MIDI
« Le format MusicXML est un standard suivi par plus de 200 logiciels pour stocker de l’information musicale. On suit évidemment ce format de près et on l’implémente jour après jour – en attachant une attention toute particulière au rendu visuel, les dessins des symboles musicaux, pour que notre interface reste esthétiquement très satisfaisante. Idem pour le format MIDI : demain mercredi 15 avril, on va le proposer aussi. »
Lean start-up
« Cela ne veut pas dire qu’on va lancer une « release » très vite. Au contraire, nous voulons rester en mode beta le plus longtemps possible. L’accélérateur TheFamily nous aide en termes d’éducation au lean start-up. On récupère les feedbacks utilisateurs au quotidien et on itère à la journée ou à la semaine. Dès que l’on a la moindre avancée visible, on la soumet très rapidement à nos users pour valider nos choix / designs / implémentations. Telle est notre méthode pour l’ensemble des features sorties sur Flat. »
Timing
« Une appli mobile ? Pas forcément pour le moment, surtout que nous sommes nous-mêmes dispersés entre plusieurs villes de France et de Chine, rien n’est simple. Mais quand je vois tout le potentiel que l’on a, rien que sur la web app et tout ce qui gravite autour… On s’est fixé comme objectif 60 000 utilisateurs fin juin. »
Flat peut dire lent en anglais ; le développement de Flat.io ne l’est pas.