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20.12.18

Epitech Marseille a accueilli le premier hackathon spécial Blockchain

Depuis plus d’un an, les étudiants du Hub d’Epitech Marseille organisent un hackathon tous les derniers mardis du mois : c’est la Nuit du Hub. Une sorte de rituel qui dure toute la nuit avec pizzas et bonne ambiance au rendez-vous : une bonne manière de façonner l’esprit d’équipe entre étudiants et de développer les réseaux en dehors de l’école.

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Quand les étudiants s’engagent

Il est à peine 17h en ce mardi 18 décembre dans les couloirs d’Epitech Marseille, et les étudiants demandent déjà à Lucas si l’événement va bientôt commencer. Lucas Le Ray (Epitech Promo 2021) est président du Hub Innovation, le pôle de l’innovation chez Epitech. C’est lui qui a organisé, avec Nils Cambreleng, (Epitech Promo 2021) cette Nuit du Hub, un événement initié l’année dernière et qui gagne en notoriété mois après mois, grâce à des partenariats de plus en plus prestigieux, dégotés par Lucas, Nils, et leur équipe.

 

Lucas Le Ray, étudiant en troisième année à Epitech Marseille, président du Hub Innovation et organisateur des Nuits du Hub. Crédits : Quentin Jacquaint

 

Chaque dernier mardi du mois, ils trouvent un thème pour cette nuit blanche, à laquelle tous les étudiants intéressés et même des personnes extérieures peuvent participer. « On organise une conférence où des intervenants impliqués expliquent leur expertise aux étudiants, raconte Lucas, puis on met en place un challenge qui va durer toute la nuit, avec parfois, en guise de récompense, une remise de prix ». De quoi motiver les étudiants.

« Créer la crypto monnaie du Groupe IONIS »

Cette nuit-là, les participants à ce hackathon sont une soixantaine. Le thème ? La blockchain. Un sujet très vaste et plutôt à la mode. « Pourtant, beaucoup de développeurs ne savent pas ce que c’est ni comment ça marche, explique Lucas, c’est une technologie assez nouvelle mais qui tend à trouver de plus en plus d’applications concrètes ». C’est donc l’occasion pour beaucoup d’étudiants d’Epitech de s’y acculturer. Dans l’auditoire, on remarque qu’une dizaine de personnes ne paraissent pas être étudiants : ce sont des personnes venues assister à la conférence juste par curiosité du sujet, sans pour autant vouloir participer au hackathon.

 

Bastien Ebalard représentait theWEB3, une association marseillaise dédiée à la promotion et au développement des technologies blockchain. Crédits : Quentin Jacquaint

 

« Lorsqu’on organise ces évènements, la seule condition que l’on recherche chez les intervenants, c’est leur motivation » explique Lucas. Et c’est une qualité que les trois intervenants de cette édition maîtrisent. Alexis Choron et Bastien Ebalard sont les représentants de theWEB3, une association dont le but est de promouvoir la blockchain au sein de la région Paca. Le challenge de la nuit ? « Créer la crypto monnaie de tous les Epitech et du Groupe IONIS » raconte Alexis Choron. « Nous sommes venus à Epitech car cette école rassemble le type de personnes qui, typiquement, peuvent et surtout doivent s’intéresser à la blockchain », ajoute-t-il. Bastien Ebalard précise même : « Ça a été très vite. On a eu un rendez-vous avec le directeur de l’école, et on est repartis avec un hackathon organisé. J’aime travailler avec des gens réactifs, alors que d‘habitude dans l’enseignement, ça prend du temps pour organiser un événement ».

Partir de rien et coder des tokens

A 18h30, quand la conférence commence, les étudiants sont tout ouïs. Beaucoup ne connaissent rien à la blockchain. Il y a d’ailleurs des premières années qui viennent de commencer leur cursus à Epitech, mais qui sont tout à fait motivés à apprendre en une nuit comment développer dans la blockchain.

 

Alexis Choron, le président de theWEB3. Crédits : Quentin Jacquaint

 

« Il y a une forte méconnaissance du sujet dans le monde universitaire, et pourtant, sans les développeurs, l’écosystème de la blockchain n’existera pas » explique Bastien Ebalard. « Nous sommes venus ici pour évangéliser les futurs développeurs et leur montrer une technologie qui sera, dans le futur, incontournable. Il y a une exigence de formation et de vulgarisation de la Blockchain », précise Alexis Choron.

« Je ne vois pas d’école concurrente d’Epitech à Marseille »

Tout au long de la nuit, Lucas et Nils, déjà formés à la technologie, vont aider leurs camarades sur des problématiques techniques. « Epitech est une très bonne école et très réputée dans le domaine de l’informatique. La méthode d’apprentissage est très intéressante. Ce sont des étudiants qui ont l’habitude de travailler en autonomie et de créer un projet de A à Z. C’est pour ça que nous avons choisi Epitech, d’ailleurs je ne vois pas d’école concurrente à Marseille, s’enthousiasme Bastien Ebalard, on aurait pas eu la même liberté dans d’autres structures ».

 

Olivier Raybaud présente Thor Network, une plateforme d’échange décentralisée de crypto-monnaie, partenaire de l’évènement. Crédits : Quentin Jacquaint

 

Le troisième intervenant de cette Nuit du Hub, c’est Olivier Raybaud, représentant de Thor Network, une plateforme d’échange décentralisée de crypto-monnaie, basée à Shanghai en Chine. C’est notamment grâce à lui que les participants sont aussi nombreux. Il offre des prix d’une valeur de 300, 150 et 50 euros aux trois groupes gagnants. Alors déjà, dans les couloirs d’Epitech, on entend les étudiants se chambrer : « moi je suis venu uniquement pour gagner » se vante un Tek 2.

Mais le défi technique n’est pas en reste. Les participants au hackathon sont concentrés, prêts à passer la nuit à trouver une manière originale de développer des tokens en langage Solidity, échangeable et vraiment utile, ceci pour créer une crypto monnaie globale au Groupe IONIS.

Ils étaient 60… il n’en reste qu’une trentaine !

Le lendemain, à la restitution des projets, les mines sont fatiguées mais malgré le stress que doivent sûrement ressentir les étudiants, ils présentent leurs projets de manière claire. Pour le commun des mortels, c’est du charabia, mais tous semblent se comprendre car des regards amusés sont échangés au fil des présentations. Six groupes ont traversé l’épreuve de la nuit. Ils présentent un à un les problématiques auxquelles ils ont fait face au jury, composé de Lucas, Nils, des trois intervenants et du directeur d’Epitech Marseille, Fabien Reynaud.

 

Le jury délibère pour désigner les gagnants de ce hackathon. Crédits : Quentin Jacquaint

 

Après une brève délibération, le jury fait un retour à tous les participants. « En très peu de temps, vous avez compris la technologie, vous avez réussi à coder un token, nous sommes tous impressionnés et surpris par vos compétences », remercie Alexis Choron. Les étudiants eux aussi, leur en sont reconnaissants : « Ça fait seulement trois mois qu’on code, mais cette nuit on a appris un nouveau langage », s’enthousiasme un groupe de Tek1.

 

Les trois groupes gagnants : Epi Coin, Crep et Tepi Token.

 

Fabien Reynaud lui, insiste sur la technologie d’avenir qu’est la blockchain, et enjoint ses étudiants à s’y intéresser. Mais même si tout le monde a appris, il y a tout de même des gagnants. Le premier prix a été décerné au groupe Epi Coin composé de deux Tek3 Nicolas Laurent et Cyril Chaillan ; et un Tek2, Théo Olivieri. « On pense que notre projet peut être poussé encore plus loin car on a réussi à développer quelque chose de viable. Et même si on ne connaissait la blockchain que de nom avant cette nuit, on est contents de ce qu’on a fait », raconte Cyril. « Au delà du challenge, on a aussi passé de très bons moments. On est comme des sportifs qui ont partagé un match » ajoute Nicolas.

Le deuxième prix a été décerné au groupe Crep, composé d’à peine deux étudiants de Tek1 : Valentin Bonnet et Guillaume Corbet. « On a réussi à bien se répartir les tâches et à s’organiser. En une nuit, on a compris les bases de la blockchain », expliquent-ils. Pour finir, c’est le groupe Tepi Token, composé de cinq étudiants, qui a gagné le troisième prix. Au final, tous les participants auront gagné quelque chose pendant ce hackathon : l’apprentissage et le partage entre passionnés du code.

 

Les survivants du Hackathon, après la remise des récompenses. Crédits : Quentin Jacquaint

 

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