Epitech au Forum International de la Cyber sécurité à Lille
Le FIC, un salon de deux jours dédiés aux enjeux de la cyber sécurité européenne, s’est terminé hier mercredi 22 janvier au Grand Palais de Lille.
Epitech était évidemment présent avec un stand au sein de l’espace de la région Hauts-de-France ; grâce à une démonstration de hacking par des étudiants d’Epitech Lille, et enfin, avec la participation d’étudiants d’Epitech Paris et de BlackFoot au challenge Forensic.
Tout un florilège qui illustre bien la thématique du salon : explorer les différents enjeux de la cyber sécurité.
Lorsqu’on se balade le long des longues allées du Grand Palais de Lille, beaucoup de stands se ressemblent mais on ne peut pas passer à côté de ce drôle d’engin qui se déplace. Entre le vélo pour coursier et le petit camion réfrigérant, cette machine s’appelle un « hacking truck ». Tous les ans, des étudiants d’Epitech Lille l’utilisent pour présenter un projet issu de leur travail au sein de l’école.

Cette année, trois étudiants en troisième année s’occupent de cet hacking truck. Mathieu Fenyes, Arthur Leszczynski et Simon Dubus font partie de l’association d’Epitech Lille spécialisée dans la cyber sécurité. Mathieu est le responsable de cette association, il est féru de sécurité informatique, et c’est lui qui a décidé d’exposer ce projet au FIC. Il s’agit d’un boîtier HackRF, un émetteur-récepteur de radio fréquences qui peut intercepter des signaux et donc hacker des objets connectés…
« Potentiellement on peut tout hacker »
Les étudiants ont déjà tenté d’intercepter les fréquences qui sont émises lorsqu’on appuie sur le bouton d’une clef pour ouvrir un portail…. Avec succès ! Le boîtier peut effectivement intercepter ce signal, capter la fréquence, et la stocker pour la reproduire à l’identique. « Potentiellement, ça signifie qu’on peut tout hacker, comme le signal d’une voiture qu’on déverrouille avec une clef par exemple, ou même des sms ! » explique Mathieu.
Ce que les étudiants veulent démontrer avec ce projet au Forum de la Cyber sécurité, c’est que tout système informatique comporte des failles, et qu’on peut intercepter facilement des fréquences, si on est bien équipé. Mathieu renchérit : « C’est un projet concret qui parle à tout le monde ! Beaucoup de personnes ont un garage automatique ou une voiture, et tout est possiblement hackable ». Mathieu, Arthur et Simon ont reçu la visite de tous les corps de l’armée pendant ce salon. « Ça les intriguait, ils se posaient beaucoup de questions » raconte Arthur. Les trois amis veulent faire de la sensibilisation et « montrer que ce n’est pas parce qu’une technologie existe depuis longtemps qu’elle est sécurisée », précise Mathieu.
« Quand les gens voient qu’on vient de chez Epitech, on nous propose des stages »
Mais ces trois Tek3 n’étaient pas les seuls représentants de l’école de Lille à être présents au salon. On a pu y croiser quelques premières années qui venaient pour la première fois au Forum International de la Cyber sécurité. Louis Gestin et Ismaël Moussaoui par exemple, ont passé la journée du mardi à se promener entre les stands, curieux de ce salon qui réunit le meilleur de la cyber sécurité. « C’est drôle parce quand les gens voient qu’on vient de chez Epitech, ils nous proposent directement des stages, sans même savoir qu’on n’est encore qu’en première année » rigolent les deux jeunes hommes.
Les Hauts-de-France, acteur européen de la cybersécurité
C’est dans l‘espace de la région Hauts-de-France que le stand d’Epitech Lille est placé. En quelques années, cette région est devenue un acteur européen incontournable en matière d’innovation numérique et de cyber sécurité. En partenariat avec le pôle d’excellence économique dédié aux Technologies de l’Information et de la Communication de la Métropole européenne de Lille, EuraTechnologies ; l’espace Hauts-de-France a accueilli pas moins de 21 entreprises, structures et associations, dont Epitech !

Parallèlement aux stands, le FIC organise également des challenges pour des développeurs chevronnés passionnés par la cyber sécurité. Une équipe de cinq étudiants d’Epitech Paris et également employés de la startup Blackfoot, ont participé au challenge Forensic du mardi 22 janvier. Guidée par Thomas Navennec, responsable du workshop sécurité du Hub Innovation Paris, l’équipe Epitech X Blackfoot se prépare pour quatre heures de challenge. « La forensic, c’est la réponse à incident, c’est l’art de comprendre et de détecter une attaque après qu’elle ait eu lieu, et donc de pouvoir l’analyser pour s’en défendre par la suite » explique Thomas Navennec. Les organisateurs de ce challenge vont envoyer des attaques sur des bases de données, et les participants vont devoir comprendre comment cette attaque a pu arriver.
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