Une passion pour la recherche
Issu de la promotion 2002, la première de l’école, Mickael Camus a décidé de s’orienter vers la recherche. Après avoir soutenu sa thèse en France, il s’est envolé vers le Canada. Son parcours en intelligence artificielle et en informatique cognitive saura en inspirer plus d’un !
Quel est ton parcours depuis ta sortie de l’école ?
Je me suis orienté vers la recherche en réalisant un troisième cycle au Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam), pour ensuite entreprendre une thèse de doctorat à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC – Paris 6). Parallèlement, je donnais des cours d’intelligence artificielle et de programmation Kernel au sein d’Epitech. J’ai profité de ma thèse pour publier et faire publier des articles scientifiques au nom du laboratoire de recherche de l’école Leria (devenu Acsel). Après ma soutenance, je me suis orienté vers l’industrie du logiciel pour appliquer mes résultats de recherches sur des produits distribués à grande échelle.
Qu’est ce que l’informatique cognitive ?
L’informatique cognitive est une discipline interdisciplinaire qui étudie l’intelligence naturelle et le traitement de l’information chez l’être humain pour développer de nouvelles machines capables d’avoir un niveau de cognition élevé. Les difficultés actuelles à résoudre certains problèmes liés à la cognition humaine avec l’informatique classique font émerger cette nouvelle discipline.
Il y a un an, tu as rejoint le Canada. Quelles étaient tes motivations ?
Je suis parti pour profiter du développement industriel qui est en cours au Canada. La possibilité de faire des affaires est assez importante dans plusieurs territoires et provinces. Ce développement se dirige vers un objectif interdisciplinaire simple : création et innovation technologique. Ceci met beaucoup en avant la recherche. De plus, ce grand pays donne l’accès à la technologie tout en ayant une proximité avec la nature, ce qui était un point important dans ma conception de la vie. Actuellement, je suis professeur associé invité au département informatique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et je continue les recherches que j’ai commencées avec ma thèse de doctorat.
Que penses-tu de la poursuite d’études après EPITECH, en l’occurrence un doctorat à l’étranger ?
Poursuivre un doctorat à l’étranger pourra mettre en valeur les compétences techniques et de création des étudiants. L’exercice de thèse de doctorat montre qu’un étudiant est capable de résoudre intellectuellement un problème spécifique difficile en montrant par la pratique les résultats obtenus. C’est un processus de création personnelle qui permet de créer de nouvelles technologies à très forte valeur ajoutée, et qui ouvre, de ce fait, des opportunités d’affaires pour monter des entreprises R&D. Le doctorat est donc un bon investissement pour un avenir qui sera orienté de plus en plus vers la compétition et la concurrence.
Quels conseils souhaites-tu donner à un jeune diplômé de l’école ?
Croire en ses idées, ne pas hésiter à les partager avec le plus grand nombre. Travailler ses relations d’affaires avec diplomatie mais fermeté. Se créer un réseau et ne pas hésiter à donner ou à demander de l’aide. Si vous avez des idées pour entreprendre, allez-y, et si ça ne fonctionne pas, recommencez d’une autre manière. Soyez stratèges en restant vous-même !